Une folle nuit (Eine tolle Nacht) – de Richard Oswald – 1927
Une jeune artiste décide de mettre à l’épreuve son fiancé trop jaloux. Un homme d’affaires de province est tout heureux de « monter » à Berlin, même au prétexte d’aller affronter un costaud de foire… Et des tas de nains que l’on croise constamment sans qu’on sache vraiment pourquoi.
Alors voilà la question la plus pressante après avoir vu le film : pourquoi tant de nains dans cette comédie de Richard Oswald, qui apparaissent aux moments où on s’y attend le moins ? Dans une scène de rue, dans un restaurant, ou dans l’embrasure d’une porte… Est-ce que ça dit quelque chose de la société ou du cinéma allemands de ces années-là ? Pas sûr…
Pour se poser aussi fort cette question, il faut vraiment que le reste n’ait pas grand intérêt. Et c’est vrai que ce vaudeville a beau accumuler les chassés-croisés, les portes qui claquent et les quiproquos, on ne peut pas dire qu’on est subjugué par ces personnages qui tournent autour de leurs propres couples.
Quelques scènes amusantes, des acteurs qui semblent franchement s’éclater, une générosité dans le rythme… Tout ça ne suffit pas vraiment pour tirer autre chose qu’un sourire bienveillant.
Le film s’inscrit dans la lignée des comédies allemandes de Lubitsch, mais où une vitesse pas toujours maîtrisée totalement aurait remplacé le sens de la loufoquerie. Une folle nuit est un vaudeville plutôt plaisant par moments, mais c’est pour son aspect quasi-documentaire dans une poignée de scènes qu’on s’en souviendra (peut-être) : pour ces courtes scènes tournées dans le Berlin de 1928, un Berlin de l’entre-deux, plein de vie et de beauté. Ces images, au moins, sont saisissantes.
Mais que donc viennent y faire tous ces nains, qui s’arrêtent presque face caméra ?
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