Le Renard et l’enfant – de Luc Jacquet – 2007
Après La Marche de l’Empereur, Luc Jacquet signe une nouvelle ode à la nature, visuellement somptueuse. Pas vraiment un documentaire : s’il filme le règne animal dans ces forêts de l’Ain, c’est du regard d’une fillette qui noue une amitié improbable avec un renard, apprenant autant sur la nature que sur elle-même.
C’est émouvant, les images sont magnifiques, les sentiments sont beaux, et nobles. C’est digne de Disney, c’est d’ailleurs Disney qui distribue le film. Mais Jacquet ne tombe pas pour autant dans la facilité, ou dans l’émotion trop téléphonée. Cette amitié, si mignonne soit-elle (et ils sont très mignons, le renard comme l’enfant), est teintée d’une certaine brutalité. Moralité : si mignons soient-ils, un animal sauvage et un enfant ne sont pas faits pour être amis.
C’est dit, c’est bien mignon pour une soirée de confinement en famille. Et à défaut d’être franchement emballés par cette amitié, au moins est-on subjugués par la beauté des images, et par le défi que mettre en scène de tels personnages (renards, loups, hérissons, lynx…) représente.
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