Johnny le vagabond (Johnny come lately) – de William K. Howard – 1943
James Cagney s’offre un rôle bien sympathique dans ce film produit par son frère William, l’un de ces rôles qui contribuent à effacer l’image de gangster qui lui colle à la peau : celui d’un vagabond heureux de son sort, qui devient rédacteur en chef d’un petit journal qui se bat contre la toute puissance d’un tyran local.
Chouette petit film, que l’on pourrait placer dans la mouvance de Strawberry Blonde, le style et le rythme en moins : W.K. Howard n’est pas Walsh, c’est un fait indéniable. Mais le réalisateur a l’œil léger, et beaucoup d’empathie pour ses personnages, ses vagabonds surtout, qu’il met en scène comme des hommes épris de liberté, qui n’échangeraient leur place contre aucun boulot rémunéré…
Même regard tendre et amusé pour la servante, jouée par la truculente Hattie McDaniel, ou pour le duo sœur/frère du journal. Mais surtout pour son « couple » vedette. Un couple plutôt original, puisqu’il s’agit d’une histoire d’amour (platonique, ne nous emportons pas) entre Cagney et Grace George, vieille dame digne au sourire désarmant. C’est pour elle, et pas pour sa belle nièce, que Johnny le vagabond va affronter les tyrans locaux. Et le semblant d’histoire d’amour classique ne sera qu’ébauché, avant d’être balayé d’un revers de la main.
Le ton est plutôt léger. Souriant même, malgré quelques accès de noirceur et de suspense. jamais vraiment grave en tout cas : Howard signe un film attachant, et tendre, plein d’empathie et d’esprit de liberté.
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