L’Appel de la forêt (The Call of the Wild) – de Chris Sanders – 2020
Il y a tout ce qu’on attend d’un grand film d’aventures familial dans cette adaptation de Jack London. Des grands sentiments, de l’action, de l’émotion, des paysages splendides, des tas de rebondissements… Cahier des charges parfaitement rempli, pourrait-on souligner cyniquement. Certes, rien ne manque ici. Et ce n’est pas ce film qui bousculera les codes du film d’aventure. C’est une manière de voir les choses, qui a du vrai.
Il y en a une autre : celle du père qui partage un beau moment d’émotion au cinéma avec son fils. Conscient d’être devant un spectacle pas révolutionnaire, mais profondément généreux. Chris Sanders signe une mise en scène ample et spectaculaire, qui met en valeur une nature splendide : celle du Yukon des chercheurs d’or et des pionniers. Un retour à la nature d’une belle sincérité, sujet archi-rebattu qui reste percutant.
Les effets spéciaux sont bien un peu encombrants. Buck, le héros canin du film, est une pure création numérique. Normal, vu ses mimiques et ses réactions si précises. Mais même si sa perfection manque un peu de spontanéité et de naturel, il séduit ce Buck, révélant le meilleur des autres personnages : les autres animaux (numériques itou), mais aussi ses maîtres successifs, Omar Sy (en postier du grand Nord) et Harrison Ford, très bien dans son premier rôle original depuis cinq ans, celui d’un homme qui cherche la solitude dans les grands espaces déserts.
En vieil aventurier qui en a encore sous le pied, Harrison Ford émeut et enthousiasme. À le voir descendre des rapides en canoë ou crapahuter dans la neige, on en vient à rêver de le revoir un Fedora sur la tête et un fouet à la main.
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