The Lighthouse (id.) – de Robert Eggers – 2019
Deux gardiens de phare sur une île battue par les vents et les vagues, loin de la terre. Un noir et blanc granuleux comme on l’aime. Un format presque carré qui évoque le récent (et superbe) Cold War, et qui souligne constamment la verticalité de ce phare qui domine tout. Un sentiment de malaise qui grandit. Des petits signes de flottement qui se multiplient…
Robert Pattinson a le regard noir et la moue des mauvais jour. Willem Dafoe pue la sueur acre, la saleté et les dents pourris à travers la pellicule. Ces deux-là n’ont rien à faire ensemble, et on sent bien qu’ils supporteraient mieux la solitude sans l’autre. On sent bien aussi que la folie guette, menace et condamne.
Pour souligner cette folie qui guette, le réalisateur Robert Eggers signe des images aussi belles qu’envoûtantes. Esthétiquement, The Lighthouse est d’ailleurs, sans doute, l’un des plus beaux films de l’année. C’est déjà beaucoup. Mais est-ce suffisant ? Franchement, pas sûr.
The Lighthouse ne serait-il pas, aussi, l’un des films les plus surévalués de l’année ? Parce qu’au-delà des belles images (qui, je le répète, sont vraiment très belles), ce film d’épouvante par ailleurs très classique a un côté franchement vain. Et la fin faussement obscure relèverait presque du foutage de gueule.
A voir pour les images, pour Willem Dafoe, mais sans en attendre grand chose.
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