Bataille sans merci (Gun Fury) – de Raoul Walsh – 1953
Voilà un western d’un extrême simplicité qui, comme La Belle Espionne, autre Walsh avec Rock Hudson (un chef d’œuvre, celui-là), est basé sur un mouvement qui semble ne jamais s’arrêter. C’est une course-poursuite sur la route du Mexique. Ni plus, ni moins.
Survivant d’une attaque de brigands, Hudson poursuit le gang qui l’a laissé pour mort et enlevé sa fiancée (Donna Reed). D’abord seul, puis aidé par un bandit repenti (l’excellent Leo Gordon), à qui s’ajoute bientôt un Indien, puis un Mexicain…
Drôle de troupe, qui forme l’une de ces improbables communautés qui font le sel de nombreux westerns, de La Chevauchée fantastique à Josey Wales… Celui-ci n’est pas un jalon majeur du genre, mais Walsh sait lui donner un rythme impeccable et une vraie intensité, en tout cas dans la première partie.
La seconde manque en revanche parfois de souffle, avec un côté répétitif et prévisible. Mais quel talent, quand même, pour créer une atmosphère, pour rendre le moindre plan dynamique.
Le film a été tourné en relief. Mais le procédé a été peu utilisé lors de projections, et cette particularité n’apporte pas grand-chose, si ce n’est une poignée de plans qui semblent vieillots, où les personnages lancent des objets vers la caméra, mouvements censés mettre en valeur ce relief.
On note quand même la participation de Lee Marvin ou Neville Brand dans les rôles d’hommes de main, comme ils en enchaînaient alors.
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