La Vie passionnée de Vincent Van Gogh (Lust for life) – de Vincente Minnelli – 1956
Les grandes fresques biographiques ont souvent eu un côté grandiloquent et hyper respectueux. Celle-ci n’échappe pas toujours à la règle, et c’est avec une grande application que le film de Minnelli raconte chaque chapitre de la vie tourmentée de Van Gogh.
De son passage dans les mines flamandes à sa mort à Auvers-sur-Oise en passant par sa courte vie de famille, ses rapports avec son frère Théo, sa cohabitation difficile avec Gaughin, ou son internement à Saint-Rémy-de-Provence… Une construction hyper-classique, sans doute trop, qui finit par avoir un côté catalogue.
Mais, et malgré un final trop hollywoodien et franchement raté, Minnelli réussit plutôt son pari. Non seulement le film utilise habilement les (vraies) toiles de Van Gogh, les mettant en scène comme autant de jalons dans le parcours intérieur tourmenté du peintre, mais les scènes les plus belles donnent le sentiment au spectateur d’entrer dans ces toiles.
La reconstitution est à peu près parfaite, mais c’est surtout la lumière qui impressionne. Ça et, bien sûr, la prestation de Kirk Douglas, intense et totalement habité, toujours juste, superbe et bouleversant.
Dans ce canevas très hollywoodien, c’est à la fois la manière dont Minnelli donne vie à l’imagerie van-goghienne, et à la douleur du maître, que l’on retient.
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