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Nosferatu, le vampire (Nosferatu, eine Symphonie des Grauens) – de Friedrich Wilhelm Murnau – 1922

Classé dans : 1920-1929,FANTASTIQUE/SF,MURNAU Friedrich W. — 16 janvier, 2020 @ 8:00

Nosferatu

On connaît l’histoire : le film s’appelle Nosferatu, mais c’est bien une adaptation du Dracula de Bram Stoker que signe Murnau. Une adaptation relativement fidèle mais qui ne dit pas son nom, faute de posséder les droits.

Nosferatu ou Dracula, c’est bien la première grande adaptation du roman (l’une des meilleurs avec celle de Coppola), et l’un des films fondateurs du cinéma d’horreur. Le plus important de tous, peut-être, qui pose les bases de toute une esthétique du genre, dont l’influence se fait encore sentir aujourd’hui.

Dans l’imaginaire collectif, l’apparence de Nosferatu/Orlok, a été supplantée par celle de Bela Lugosi dans le Dracula de Browning, dix ans plus tard, plus romantique, plus élégante. Mais l’incarnation que livre l’énigmatique Max Schreck est mille fois plus romantique, plus traumatisante, cette longue silhouette raide comme la mort, ces traits incroyables, ce regard comme fou…

Schreck est tellement loin de tout ce qu’on a pu voir avant ou depuis qu’une légende l’entoure lui-même, légende qui hante le film. Qui est donc cet acteur que l’on n’a plus jamais vu ailleurs, si ce n’est un vampire, un vrai vampire ?… Bon, pour de vrai, il n’est pas tout à fait l’acteur d’un seul rôle : il apparaîtra notamment dans un autre Murnau, Les Finances du Grand Duc.

Qu’importe : Schreck justifie à lui seul le culte qui continue à entourer Nosferatu. Murnau a signé des films plus denses, plus maîtrisés, plus parfaits en un mot (et pas seulement L’Aurore). Ici, il n’évite pas certaines longueurs. Mais aussi, combien d’images troublantes, de moments traumatisants…

La charrette mystérieuse qui semble voleter à travers le paysage, le visage de Nosferatu à travers les planches cassées d’un cercueil, la silhouette du vampire qui se dresse sur un bateau devenu un tombeau, son ombre qui se dirige vers la douce Ellen, décidée à se sacrifier, la file des cercueils que l’on porte à travers la ville…

Les rares effets spéciaux ont un peu vieilli, mais ils ont l’avantage d’être rares, justement. L’atmosphère, elle, est oppressante et angoissante. Et là, le film reste un modèle du genre…

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