Le Contrat (Raw Deal) – de John Irvin – 1986
Schwarzenegger, dans la dernière partie du film, débarque surarmé dans l’antre des méchants et dézingue tous ceux qu’il croise. Ce qui amène à une question : pourquoi donc ne commence-t-il pas par là ? Parce que s’il ne s’était pas mis en tête d’infiltrer le gang des méchants pour « faire tomber » ceux qui ont causé la mort du fils de son ami, on aurait gagné une bonne heure, totalement inutile.
Et puis, même si cette dernière partie est discutable, et même douteuse (on est quand même dans une ode décomplexée à une justice expéditive), c’est encore ce qu’il y a de moins ennuyeux dans ce ratage à peu près complet. Au moins s’amuse-t-on de la bêtise de ces hommes de main qui attendent bien sagement leur tour pour offrir leurs corps vulnérables aux balles de Schwarzie.
On est clairement dans le bas, voire les tréfonds, de la carrière de Schwarzie. Qui se cherche encore. D’ailleurs, entre le look tout en cuir de Terminator, et le massacre final aussi sanglant que celui de Commando, on sent bien l’influence des deux précédents succès de la star. Sauf que John Irving n’est pas James Cameron, que Le Contrat n’a pas le second degré rigolard de Commando, et que Schwarzenegger a encore à prouver qu’il peut être un vrai acteur, lorsqu’il n’est pas un robot tueur.
Dans cette production typique des années 80, où les personnages sont dénués de toute épaisseur, où la musique déborde, et où l’action est mollassonne, même lui paraît bien fade. Son charisme n’apparaît vraiment que dans une courte scène nocturne sur le tarmac d’un aéroport. C’est bien peu, mais le meilleur est à venir : son prochain film sera un certain Predator. Nettement plus classe, et Schwarzenegger y sera nettement plus intense.
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