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Volte/Face (Face/Off) – de John Woo – 1997

Classé dans : 1990-1999,ACTION US (1980-…),FANTASTIQUE/SF,POLARS/NOIRS,WOO John — 29 août, 2019 @ 8:00

Volte Face

C’est l’époque où : a) Nicolas Cage était un champion du box office ; b) John Travolta était redevenu l’acteur que tout le monde s’arrachait ; c) John Woo était la nouvelle coqueluche d’Hollywood, où il amenait un ton encore inédit venu tout droit de Hong Kong. Une autre époque, donc : aujourd’hui, Woo est retourné d’où il venait, Travolta tourne ce qu’il peut, et Cage tourne douze films pendant qu’on peine à en regarder un seul…

Après deux coups d’essais en demi-teinte (le Van-Dammien Chasse à l’homme et le déjà travoltien Broken Arrow), John Woo atteignait même une sorte de seconde apogée (après celle de la fin des années 80) avec ce thriller d’action fantastique et son film suivant, le très beau Mission Impossible 2. Volte/Face a pourtant tout du projet casse-gueule, avec son scénario hautement improbable…

D’un côté, le super-flic Sean Archer (Travolta). De l’autre, le super-méchant Castor Troy (Cage). Le second a tué le fils du premier. Le premier traque le second sans répit depuis des années. Il finit d’ailleurs par l’arrêter, le laissant à demi-mort. Pour déjouer l’attentat que Castor préparait, Sean accepte de se faire greffer son visage le temps d’une opération ultra-secrète d’infiltration. Sauf que pendant l’opération, Castor se réveille, pique le visage de Sean, et massacre tous ceux qui étaient au courant de ce changement d’identité.

Toujours sur le fil, flirtant avec art avec le grotesque et le grand-guignol, Woo signe là l’un de ses plus beaux films. On y retrouve son thème de prédilection, celui des frères ennemis, ou des doubles opposés comme les deux facettes d’une même pièce, thème déjà au cœur de The Killer et qui sera encore celui de Mission Impossible 2. Mais ce thème atteint ici un autre niveau, parce qu’il devient concret et tangible. Le superflic devient effectivement le superméchant, et réciproquement. Et confrontés à leurs fêlures ou à leurs quotidiens respectifs, les deux hommes sont soumis aux mêmes troubles.

Ce trouble est particulièrement présent dans les (nombreuses) séquences tournant autour de miroir, intimes ou spectaculaires, mais toujours parlantes. Woo en fait des tonnes bien sûr, multipliant les ralentis et les effets soulignant le moindre mouvement. Mais on ne va pas reprocher à Bergman de filmer des visages en gros plan, non ? Et s’il en fait des tonnes, et pas uniquement dans les nombreux gunfights, c’est toujours avec un style cohérent et imparable et, oui, une authentique poésie visuelle du mouvement.

Nicolas Cage et John Travolta, jamais aussi bien que quand ils peuvent en faire trop, sont au top. Et le film, plus de vingt ans après, n’a rien perdu de sa force. Ne serait-il pas devenu un classique ?

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