La Maison de la peur / Sherlock Holmes et la maison de la peur (House of Fear) – de Roy William Neill – 1945
Dans la très longue série des Sherlock Holmes interprétée par Basil Rathbone et Nigel Bruce, celui-ci est une chouette réussite, un hommage original et savoureux aux films d’épouvante de la première heure (The Cat and the Canary en tête), et aux traditionnelles maisons hantées.
La Maison de la peur est aussi construit comme un clin d’œil aux fameux 10 petits nègres, dont il reprend la dramaturgie, dès la séquence d’ouverture particulièrement réussie, toute en voix off : une belle manière d’introduire en même temps le décor, les personnages, le mystère, et Holmes lui-même.
Le détective et son fidèle compagnon Watson arrivent donc dans une grande demeure où se réunissent les sept membres d’un club de vieux camarades, qui meurent mystérieusement les uns après les autres, le criminel ne laissant que des cadavres méconnaissables… et des pépins d’orange.
Le film a les défauts et les qualités de cette longue série : un rythme impeccable et une intrigue resserrée, le flegme réjouissant de Rathbnone, et le cabotinage de Nigel Bruce qui peut être agaçant mais se révèle ici très pertinent, parce qu’il est un contrepoint parfait à une atmosphère plutôt angoissante.
Il y a là quelques séquences inhabituelles de pure trouille, que Roy William Neill (réalisateur attitré de la saga) confronte à une pointe d’humour avec bonheur : en particulier lors de cette séquence nocturne très flippante durant laquelle Watson tente de garder bonne figure, où lorsqu’il se met à parler à une chouette…
Dixième des quatorze films de la série, et clairement l’une des meilleures réussites.
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