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Arrête-moi si tu peux (Catch me if you can) – de Steven Spielberg – 2002

Classé dans : 2000-2009,SPIELBERG Steven — 17 avril, 2019 @ 8:00

Arrête-moi si tu peux

Avec son beau générique hommage à Saul Bass (signe par deux Français, Florence Deygas et Olivier Kuntzel), Arrête-moi si tu peux s’annonce comme une pure fantaisie, une récréation pour Spielberg après quelques films très sombres, à laquelle le cinéaste apporte son art du récit, du rythme et de l’image.

Et sur ce plan, c’est une assez jolie réussite, pleine d’inventivité dans la mise en scène. « Assez jolie », parce que quand même, Spielberg a déjà fait mieux dans le registre du mouvement perpétuel qui anime ses personnages, lancés ici dans une sorte de jeu du chat et de la souris à travers les Etats-Unis (et un peu la France) et les années. C’est le thème du film, mais ce mouvement n’a pas la folie des Aventuriers de l’Arche perdue, par exemple.

Le film est beau, pourtant, et cette beauté réside ailleurs. Pas dans la légèreté apparente, mais dans un thème typique du cinéma de Spielberg : le rapport au père. Spielberg fait de Frank Abagnale Jr. (le « Jr. » est important), interprété par Leonardo Di Caprio, un jeune homme qui court littéralement après son père (Christopher Walken), et après sa jeunesse qui a explosé avec le départ de sa mère (Nathalie Baye).

Franck Abagnale Jr. est un personnage bien réel, qui a été l’un des plus grands faussaires de son époque, amassant des fortunes dans les années 1960 en se faisant passer pour un pilote de ligne, pour un chirurgien… Spielberg en fait un gamin touchant et pathétique, un jeune homme qui se berce d’illusion, tout ce qu’il fait n’ayant qu’un but : retrouver ce paradis perdu de l’enfance.

Bercé d’illusion, comme le montre cette magnifique scène où Franck supplie son père d’agir en tant que père, et de lui dire d’arrêter cette vie de mensonges. Mais le père lui-même court après ses rêves envolés, et semble revivre à travers ce fils qui attire tous les regards, comme le soldat qu’il fut pendant la guerre avait été acclamé par les villageois français en 1944…

Très réussi aussi, le rapport, à distance une bonne partie du film, entre Franck et Carl, l’agent du FBI triste comme la mort, génialement interprété par Tom Hanks. Ce dernier devient contre toute attente une sorte de père de substitution, en tout cas un refuge rigoureux dans la quête de Franck. Une quête pas si légère, donc…

Un commentaire »

  1. Miguel Moreau dit :

    Ce film est dans mon top 5 …. très bon article

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