Les Bronzés font du ski – de Patrice Leconte – 1979
« Vous avez de la pâte ? Vous avez du suc ? Avec la pâte vous faites des crêpes, et vous mettez du suc dessus ! »
« Excusez moi monsieur, mais vous êtes en train d’uriner sur ma voiture. »
« Vous êtes fous, vous savez pas c’qu’ils bouffent. »
« Ça les arrange pas… à cause de l’argent. »
« Je ne vous colle pas mon poing sur la gueule, je pense que ce n’est pas la peine. »
« Ça c’est mes skis, ils ont fait deuxièmes à Crans Montana. »
« J’crois que toi et moi on a un peu le même problème, c’est-à-dire qu’on peut pas vraiment tout miser sur notre physique, surtout toi. »
« On t’aurait pas reconnu. – D’ailleurs on t’a pas reconnu. »
« Tu m’aides pas là ? – Non, pas là, non… »
Je pourrais continuer longtemps comme ça : Les Bronzés font du ski est une machine à répliques cultes. Et on a beau avoir vu le film 20 fois, avoir entendu ces répliques 50 fois, on marche encore, quarante ans.
Rien à dire sur le style, ou sur la mise en scène : le talent de Patrice Leconte, pour cette suite bien plus réussie que le premier Bronzés, est de filmer des comédiens-scénaristes en état de grâce qui construisent leur mythe et s’amusent à pousser leurs personnages très loin dans la méchanceté commune et la mesquinerie.
Les Bronzés font du ski ne peut pas être jugé comme n’importe quel film : il ne vaut que pour les répliques, et pour le jeu de Balasko, Jugnot, Clavier, Lhermitte, Chazel ou Blanc, tous formidables (sans oublier Moynot, Lavanant, Chevit, et même Roland Giraud, qui réussit à être génial en 1 minute de présence à l’écran).
C’est le film d’une génération. A moins d’être totalement allergique à l’humour du Splendid, comment peut-on juger ce film autrement que par les rires francs et régressifs qu’il procure. C’est culte, c’est indémodable, et c’est jouissif. Et ça rappelle que ces acteurs, quels que soient les choix parfois (souvent) discutables qu’ils ont fait par la suite, ont quand même un sacré potentiel comique.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.