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Sa vie (The Lady) – de Frank Borzage – 1925

Classé dans : 1920-1929,BORZAGE Frank,FILMS MUETS — 3 mars, 2019 @ 8:00

The Lady

Même avec un gros mélo qui tâche, même avec un quart du film qui manque (deux bobines sur huit ont disparu, dans la première moitié du film), qui plus est avec une pellicule très abîmée dans quelques scènes, Borzage réussit à signer un beau film sensible et délicat, parsemé de très beaux moments de cinéma, et à imposer sa marque toute en bienveillance.

On sent bien pourtant que The Lady n’est pas une œuvre très personnelle, véhicule destiné à mettre en valeur sa star Norma Talmadge, alors au sommet et fort intense, même quand elle surjoue les grands yeux effrayés, les grands yeux bouleversés, les grands yeux amoureux, les grands yeux ravagés… avec ou sans main devant la bouche. Une grande actrice d’un autre temps, donc, mais dont l’intensité continue à émouvoir malgré tout.

Norma Talmadge, donc, dans un rôle en or : celui d’une patronne de bar vieillissante qui raconte à l’un de ses clients originaire du même village qu’elle sa vie riche et tragique. Ses débuts prometteurs de danseuse alors qu’elle avait tous les hommes à ses pieds, l’un d’eux finissant d’ailleurs par l’épouser : un riche fils de bonne famille qui l’emmène à Monte Carlo où il ne tarde pas à la congédier après qu’elle l’a trouvé dans les bras de sa maîtresse, une femme du monde.

Et la voilà quelques mois plus tard, élevant seule l’enfant qu’elle a eu de son ex-mari, tout en travaillant dans un music-hall. Mais le père du désormais défunt ex-mari débarque, réclamant son petit-fils… qu’elle confie donc à une brave dame qui l’emmène à Londres pour l’élever dans une famille aimante, avec de bonnes valeurs humaines…
Et ce n’est pas fini : ce long flash-back qui constitue la plus grande partie du film réserve d’autres épreuves à la belle, décidément taillée pour la tragédie. Un peu trop, pourrait-on craindre, surtout qu’on voit arriver gros comme ça le rebondissement qui survient bel et bien dans le « temps présent » du récit.

Mais Borzage sait doser l’émotion, et évite de tomber dans le pathos trop lacrymal. C’est rude, bien sûr, et ça vous prend aux tripes et au cœur. Mais l’humour n’est pas absent pour autant (notamment lors du trip halluciné du groom hilare après avoir fumé un gros cigare), et Borzage réussit à glisser in fine une bonne dose d’optimisme. Il fallait le faire…

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