Une journée de plaisir (A day’s pleasure) – de Charles Chaplin – 1919
Charlot père de famille quasi bourgeois ? C’est déjà une particularité en soi… surtout quand l’un des enfants s’avère être Jacky Coogan, que Chaplin allait diriger dans The Kid, film sur lequel il travaillait déjà à l’époque, et qui n’en finissait pas de voir le jour. Comme Sunnyside, c’est d’ailleurs pour faire patienter spectateurs et financeurs qu’il a tourné ce court métrage, qui pour le coup marque un net recul en termes d’ambition, sympathique comédie sans arrière-pensée qui renoue avec l’esprit de ses premiers succès.
Après la scène d’introduction, très drôle (la famille aux prises avec les caprices d’une automobile), le film est très clairement divisé en deux parties, avec deux décors qui font l’objet de nombreux gags : un bateau de petite croisière (où, à l’exception d’un long face-à-face avec un transat, il se contente de recycler de vieux gags), et surtout un carrefour très fréquenté.
Là, l’imagination de Chaplin donne des moments irrésistibles, en particulier le final autour d’un tas de goudron frais où Charlot et ses antagonistes se retrouvent empêtrés, le personnage se transformant en une sorte de pantin désarticulé. Réjouissant !
Et Jacky Coogan dans tout ça ? Il se contente à peu près de jouer les figurants. Encore deux petites années avant qu’il n’entre dans la légende…
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