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La Forteresse noire (The Keep) – de Michael Mann – 1983

Classé dans : 1980-1989,FANTASTIQUE/SF,MANN Michael — 2 octobre, 2018 @ 8:00

La Forteresse noire

En 1941, des soldats allemands prennent le contrôle d’un petit village isolé dans les Carpates où se situe une mystérieuse forteresse, d’où ils libèrent une entité maléfique…

Pour son unique incursion dans le fantastique, Michael Mann affiche déjà une belle ambition esthétique. Mais le jeune réalisateur est encore un peu jeune. Et ses efforts démesurés pour chiader la moindre image son un rien trop flagrants, dévorant tout le reste.

Cette adaptation d’un roman de Francis Paul Wilson aurait pu donner une riche réflexion sur la nature du Mal. Et il y a bien quelques idées fortes, comme l’opposition entre les pires des Nazis et des soldats allemands plus humains, ou la tentation de combattre le Mal absolu par un autre Mal à la nature plus incertaine. Mais les dérives esthétiques sont telles que le message du film passe à la trappe.

On serait tenté d’analyser détail par détail pour tenter de dénicher le génie du futur réalisateur de Collateral. Mais il faut bien reconnaître que les ralentis excessifs et la surutilisation de jeux de lumière omniprésents frisent le ridicule, y plongeant parfois allègrement comme, dès le début du film, la course au ralenti des deux soldats allemands vers la croix en argent.

Le casting a beau être séduisant (Scott Glenn, Ian McKellen, Gabriel Byrne, Robert Prosky, Jurgen Prochnow), Mann n’est pas encore un directeur d’acteurs, et les personnages n’ont pour la plupart aucune consistance. Seuls McKellen et Prochnow gagnent des points dans une poignée de scènes fortes : la première apparition, muette, du premier dans un camp de concentration ; le dégoût que ses supérieurs inspirent au second…

Sans doute du fait de la filmographie à venir de Mann, un petit culte entoure La Forteresse noire. On peut toutefois penser raisonnablement que le film est raté, que les effets spéciaux cheap, kitsch et datés n’arrangent rien, que les quinze dernières minutes sont d’un ennui sidéral, et que ce Mann-là n’est pas supérieur à un autre film sorti peu après et à l’esthétique pas si éloignée très datée années 80 : Razorback dont la mauvaise réputation tient elle aussi à la filmographie à venir de son réalisateur, Russell Mulcahy.

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