Montagne rouge (Red Mountain) – de William Dieterle (et John Farrow) – 1951
Des tas de bonnes idées, quelques très beaux moments, un scénario bancal et des dialogues impossibles. Ce western imparfait a au moins le mérite de l’originalité. Pas dans les dialogues, donc, qui accumulent les poncifs et les grandes tirades patriotiques. Pas non plus pour la psychologie des personnages, franchement discutables. Mais pour les situations inattendues et une certaine ambition dans la mise en scène.
Le film renouvelle ainsi le thème éternel de la rivalité amoureuse. Lisbeth Scott est ainsi ballottée entre son fiancé Arthur Kennedy et celui qui est à la source de leurs ennuis : Alan Ladd. Ce dernier brouille les pistes, dans la première partie. Après avoir sauvé Kennedy du lynchage, on découvre qu’il est le responsable du meurtre pour lequel son nouveau compagnon a été condamné sans procès. Avant d’apprendre qu’il est un soldat sudiste sur le point de rejoindre la bande sanguinaire de Quantrill (joué par John Ireland).
Toujours impec, Ladd forme un beau duo antagoniste avec Arthur Kennedy (acteur parfait), constamment sur le point de s’entre-tuer, mais dont on devine l’amitié qui aurait pu les lier s’il n’y avait cette violence omniprésente… et la belle Lisbeth entre eux. Toute la première partie joue constamment sur le renversement des situations : l’un passe de sauveur à geôlier, l’autre de la reconnaissance à la haine… Et puis il y a Lisbeth Scott, donc, femme forte qui a bien des égards domine l’action, loin des personnages habituels de femmes dans les westerns.
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