The Bond (id.) – de Charles Chaplin – 1918
Quand Chaplin s’engage dans l’effort de guerre, cela donne The Bond, une curiosité qu’il a lui même financée et dans laquelle il se met en scène dans son personnage de vagabond avec quelques-uns de ses acteurs fétiches : Edna Purviance, Albert Austin, Henry Bergman et le frangin Sydney sont notamment de la partie.
Il fallait une idée de départ pour inciter les Américains à acheter ces « bonds » qui permettent de financer les investissements de l’armée. Celle qu’il a trouvée vaut ce qu’elle vaut : Chaplin décline les différents sens du terme « bond » (lien) : les liens amicaux, les liens amoureux, les liens matrimoniaux… pour finir par le plus important, les fameux « liberty bonds ».
Amusant, le film vaut pour le numéro de Chaplin en Charlot, irrésistible lorsqu’il s’accoude à l’autel d’une église comme il le ferait à un bar. Mais c’est surtout par son parti-pris esthétique radical que le film surprend, avec ses décors minimalistes qui se résumes à quelques repères en carton pâte sur un fond noir, unique dans sa filmographie.
Le film se termine d’une manière très didactique, expliquant très simplement l’intérêt de ces bonds. A défaut de signer un chef d’œuvre, Chaplin fait au moins preuve de pédagogie…
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