Danger Signal (id.) – de Robert Florey – 1945
Zachary Scott, charmeur et beau parleur dont on sait dès la première image qu’il a causé la mort d’une femme, débarque dans une maison sans histoire, où il séduit tour à tour les deux filles de la famille. Manipulateur, il monte bientôt les uns contre les autres, et avance lentement ses pions, dévoilant peut à peu un objectif funeste.
Sur le thème de « l’ennemi est à l’intérieur », Florey signe un thriller très efficace, et surtout remarquablement construit. La manière dont le réalisateur français introduit ce personnage inquietant, et l’amène dans cette maison où se jouera le drame ; la manière dont il filme l’isolement grandissant de la jeune femme jouée par Faye Emerson dans sa propre maison… Il y a dans la mécanique narrative du film une précision que n’aurait pas reniée Fritz Lang, comme il n’aurait pas renié la vision que livre Florey du Mal.
Et même si les motivations de Scott ne sont pas totalement convaincantes, même si le personnage de la petite sœur reste un peu superficiel, même si le médecin joué par Bruce Bennett est une caution humoristique peut-être superflue… Danger Signal reste une belle surprise, un film noir franchement flippant et parfaitement tendu.
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