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La Malédiction des hommes-chats (The Curse of the Cat People) – de Robert Wise et Gunther von Fritsch – 1944

Classé dans : 1940-1949,FANTASTIQUE/SF,VON FRITSCH Gunther,WISE Robert — 9 janvier, 2018 @ 8:00

La Malediction des hommes-chats

La Féline avait été un film très rentable pour la RKO. En bon producteur, Val Lewton a donc l’idée d’en proposer une suite. Et qu’importe si le personnage de Simone Simon est mort à la fin du film, on va bien trouver un moyen de la faire revenir… Et puis il y a quelques autres personnages qui, eux, sont toujours bien vivants.

Cette Malédiction… a tout de la vraie mauvaise idée, mais le résultat est assez étonnant. D’abord, la peur n’est ici qu’un faux-semblant. Seules quelques plans ébauchent un début de suspense rapidement désamorcé : sans doute fallait-il une poignée d’images qui puissent permettre de boucler une bande annonce promettant de grands moments de trouille.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a tromperie sur la marchandise. The Curse… n’est pas un film sur la peur, si ce n’est la peur d’être seul. C’est un film sur l’enfance qui se cherche, sur la relation entre une enfant trop seule et son amie invisible. Et devinez qui est cette amie invisible !! Eh oui, Simone Simon, alias Irena, revenue des morts grâce à une bague magique, et surtout grâce à l’imagination de la fillette.

Deuxième tromperie sur la marchandise : annoncée en tête d’affiche, Simone Simon n’apparaît qu’à la mi-film, pour disparaître un petit quart d’heure plus tard. Entre-temps, on aura eu droit à une ébauche de maison-fantôme, à l’ébauche d’une femme vengeresse (incarnée par Elizabeth Russell, la fascinante « femme panthère » dans La Féline), à l’ébauche d’une fuite pleine de danger à travers les bois.

Il y a quelques pistes plutôt excitantes qui auraient pu faire de ce film une belle oeuvre sur l’enfance dans la lignée de La Nuit du Chasseur ou de Moonfleet : cette vision un peu triste d’une enfant qui se raccroche aux contes que son père lui racontait, la présence en filigrane de l’inquiétante légende de Sleepy Hollow… Mais outre les rapports père-fille très discutables d’un point de vue éducationnel, le film a le grand tort d’être la suite de La Féline, avec lequel il n’a décidément pas grand-chose en commun.

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