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L’Horloge (The Clock) – de Vincente Minnelli – 1945

Classé dans : 1940-1949,MINNELLI Vincente — 25 septembre, 2017 @ 8:00

L'Horloge

Deux jeunes gens de la campagne se rencontrent et tombent amoureux dans une ville de New York trop grande pour eux… L’un est un soldat en permission qui découvre la métropole et ne sait pas s’il reviendra du front. Elle vit là depuis trois ans et commence à se faire une place, dans une vie bien rangée. Dès leur première rencontre, autour d’un talon de chaussure cassé et d’un escalator, on sent bien que le destin vient de donner son petit coup de main.

Allez, je spoile : oui, ces deux-là finiront ensemble, bien avant la fin du film. Et cette histoire d’amour, belle et modeste (ou belle parce que modeste), est absolument rafraîchissante, sorte de bulle toute légère dans un contexte nettement plus lourd : les réalités de la grande ville, mais aussi celles de la guerre qui est là, de l’autre côté de l’Atlantique, entourent constamment notre joli couple, tout occupé à se découvrir et à vivre en deux jours seulement ceux que d’autres vivent en plusieurs années.

Le film est beau parce qu’il est modeste, mais aussi parce que son mouvement et ses ruptures de ton illustrent parfaitement les étapes par lesquelles passent nos tourtereaux : l’innocence presque naïve de la rencontre, la surprise déstabilisante de comprendre ses propres sentiments, la peur de passer à côté de l’autre, l’euphorie de s’être (re)trouvé, l’urgence de l’engagement, et puis les doutes, et la sérénité enfin… Minnelli construit son film comme un enchaînement de scènes, toutes magnifiques, qui illustrent tous ces sentiments successifs.

Pas de grandes scènes musicales ni de chorégraphies ici : Minnelli dirige sa femme Judy Garland (pour la deuxième fois) comme la grande et belle actrice qu’elle est, sans faire appel à ses talents de chanteuse et danseuse. Pas de chansons, mais le mouvement est parfait, fluide et entraînant, passant de l’une à l’autre, de Garland à Robert Walker, avec qui l’alchimie est presque magique.

Il y a le rire, lorsque Walker découvre avec de grands yeux étonnés les merveilles (et les hauteurs) de New York. Il y a la bienveillance, lors de cette merveilleuse nuit passée… à bord d’un camion de lait. Il y a l’émotion la plus vive lorsque nos tourtereaux sont emportés chacun d’un côté par les « torrents » de la ville. Et il y a de la vie, surtout, dans cette histoire d’amour. Jusqu’à ce dernier plan, aérien et merveilleux, où Judy Garland fend la foule, éclatante et plus légère que jamais.

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