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Crépuscule (Sundown) – de Henry Hathaway – 1941

Classé dans : 1940-1949,HATHAWAY Henry,TIERNEY Gene — 16 avril, 2017 @ 8:00

Crépuscule

Au Kenya, pendant la seconde guerre mondiale, les officiers d’un avant-poste britannique tentent de mettre un terme à un mystérieux trafic d’armes… La participation d’Hathaway à l’effort de guerre prend les apparences d’un film d’aventure exotique. Et on ne peut pas dire que le résultat figure au panthéon du cinéma d’Hathaway.

A vrai dire, il faut attendre une bonne demi-heure et la première scène d’action pour être enfin secoué : une fusillade nocturne aussi brève qu’intense qui nous sort de cette douce torpeur pas désagréable mais pas le moins du monde excitante qui semble toucher aussi bien les personnages que les spectateurs.

Des fulgurances comme celle-ci, il y en aura deux ou trois autres : l’ombre d’une arme qui se dessine sur un mur, la silhouette d’un pendu qui apparaît soudain, et l’ultime fusillade. Et aussi une belle scène de dialogue autour d’une table entre Gene Tierney (sublime) et Bruce Cabot (excellent). Le point commun entre toutes ces scènes : l’obscurité, qui semble inspirer nettement plus Hathaway que le soleil oppressant et les grandes étendues désertes.

Car entre ces quelques très beaux moments, le film piétine, avec une intrigue jamais totalement convaincante, comme si elle n’était qu’un prétexte pour filmer les paysages et les coutumes africaines. Ce qui est probablement le cas, d’ailleurs. Sur le papier, Hathaway et son goût pour une esthétique réaliste pouvaient sembler le bon choix. Mais l’horizontalité africaine l’inspire bien moins que la verticalité urbaine.

Il est pourtant sympathique ce film, en partie grâce à une belle distribution qui comprend aussi George Sanders, Harry Carey, Joseph Calleia et Sir Cedrick Hardwick. Et puis, en dépit d’une certaine condescendance colonialiste, le film évite plutôt la caricature, et affiche un respect assez inhabituel de la vie humaine, quel que soit l’importance du personnage… et sa couleur de peau. Ce qui n’est pas si courant.

Dommage quand même que le film finisse sur une note si, comment dire, américaine : avec un sermon totalement hors sujet qui nous rappelle à nous tous pauvres pêcheurs que l’église et l’armée sont les deux bases de notre civilisation. Sans rire.

* Le DVD du film vient d’être édité chez Artus, dans une copie loin d’être impeccable, mais très acceptable au regard de la rareté du film. Aucun supplément.

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