Commando (id.) – de Mark L. Lester – 1985
Pas facile de retrouver son enthousiasme d’adolescent devant ce nanar absolu d’un mauvais goût assumé (si, si : les mamours de Schwarzenegger et de sa fifille Alyssa Milano dans le générique de début ne trompent pas, ce mauvais goût est bel et bien assumé), moche, poussif, lourdingue et dévoré par une musique affreuse de James Horner.
Comédie ? Parodie ? Pur film d’action ? Je ne saurais dire avec certitude ce que le réalisateur a voulu faire avec cette chose improbable, qui se termine par une interminable séquence de tuerie massive : seul et quasi à poil face à une armée armée jusqu’aux dents, Schwarzie dézingue les méchants qui tombent plus vite que mes cheveux.
En fait, le vrai sujet du film est là : c’est Schwarzenegger lui-même, tout juste sorti de Conan et Terminator, véritable bête de cinéma avec son physique ahurissant. Le film n’existe que pour lui, pour sa stature exceptionnelle, pour sa manière d’habiter l’écran et de débiter des répliques assez réjouissantes (« Tu te souviens que j’avais dit que je te tuerais en dernier ? Eh bien j’ai menti ! »), et pour cette tendance, qui ne le quittera jamais, à s’amuser de sa propre image.
OK, Commando est un nanar. Mais rien que pour Arnold et pour ce petit-goût de nostalgie…
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