Douglas a le sourire (He comes up smiling) – d’Allan Dwan – 1918
Les premières images de ce film dont une grande partie a disparu (il ne reste que la première des cinq bobines, soit une dizaine de minutes sur une petite heure) donnent le ton : un Douglas Fairbanks bondissant cherchant à s’échapper d’une cage à oiseaux… C’est dit : ce film, l’une des nombreuses collaborations de la star avec son futur réalisateur de Robin des Bois et Le Masque de Fer, sera complètement fou… mais avec un message quand même.
Car cette cage à canaris dans laquelle se retrouve Doug, c’est le symbole de la petite vie étriquée de son personnage. Le montage nous fait d’ailleurs passer d’un plan de cette cage aux barreaux du guichet de banque où il travaille… et où il est chargé de surveiller le canari de son patron. Un peu lourdingue, la symbolique ? Pas légère en tout cas, mais ça n’a aucune importance : ce n’est qu’un prétexte pour Dwan et Fairbanks, qui n’ont visiblement qu’une envie, s’amuser.
Et quel rythme ! Quelle générosité dans l’action ! Après quelques petites tentatives de gags à l’intérieur de la banque (mais Douglas Fairbanks n’a pas le génie de Chaplin pour transformer son environnement en source de gags), l’oiseau s’envole… et le film avec. Fairbanks part à la poursuite du canari, saute d’un toit à l’autre, se retrouve dans la rue, s’accroche à dix mètres du sol, passe à travers une fenêtre avant de sauter sur un cheval…
Suit une rencontre avec un clochard philosophe, la décision de vivre en communion avec la nature, quelques belles acrobaties au bord de l’eau, une course poursuite avec un essaim d’abeilles… C’est léger, vivifiant et réjouissant, c’est mené à 100 à l’heure… Et ce ne sont que les dix premières minutes ! Hélas, impossible de savoir si tout le film tient ce rythme incroyable…
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