La Ville sous le Joug (The Vanquished / The Gallant Rebel) – d’Edward Ludwig – 1953
Un vétéran de la guerre civile rentre chez lui pour découvrir que sa ville du Sud est terrorisée par le cruel administrateur qui y a été nommée…
Si le film est marquant, ce n’est pas tant pour l’histoire elle-même, finalement assez classique (on a déjà vu cent fois ces petites villes placées sous la coupe d’un tyran, ou les conséquences de la guerre civile sur la population du Sud), que pour la place qu’y tiennent les femmes.
Deux personnages féminins qui semblent classiques : la douce blonde, et la fourbe rousse. Mais c’est elles qui prendront les choses en main, elles qui feront bouger les choses dans un sens ou dans l’autre, jusqu’à en venir aux mains lors d’une scène de rage particulièrement intense, la douce menaçant sa rivale d’une paire de ciseaux. Et quitte à laisser le pauvre John Payne à la ramasse de sa propre histoire.
Inattendue aussi, la construction du film, qui laisse d’abord planer un léger doute (léger, vraiment) sur la véritable nature de Payne.
Surtout, il faut attendre quasiment une heure pour entendre le premier coup de feu. Jusque là, c’est plutôt un western de salons (et de saloons), psychologiquement violent. Après ça, cela dit, l’action ne s’arrête quasiment plus.
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