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MUSEE : Chaplin’s World à Corsier-sur-Vevey (Suisse)

Classé dans : CHAPLIN Charles,MUSÉES — 20 octobre, 2016 @ 8:00

Musée Chaplin's World

Il y a quelques années, en vacances dans le coin, j’avais déjà « fait le pèlerinage » pour jeter un œil au Manoir de Ban, sur les hauteurs des rives du Lac Léman à Corsier-sur-Vevey, où Chaplin a vécu lorsqu’il s’est retrouvé banni des Etats-Unis, et jusqu’à sa mort. La maison était encore habitée par la famille Chaplin, alors, et on ne voyait pas grand-chose de la propriété. Quelques mois après, on apprenait que le domaine allait être transformé en musée dédié à Chaplin.

Son ouverture a plusieurs fois été annoncée, puis repoussée. Jusqu’au printemps dernier. Du coup, re-en vacances dans le coin, le détour s’imposait. Direction la Suisse, donc, pour un pèlerinage qui a autrement plus de gueule qu’une haie et un portail, aussi beaux soient-ils.

La découverte est magnifique. D’abord, il y a le parc, que Chaplin aimait tant, et où il a tourné des tas de films de famille, avec Oona et leurs enfants. Et surtout le Manoir lui-même, entièrement ouvert au public et totalement réaménagé avec une belle ambition : un habile mélange d’objets familiers de Chaplin (les authentiques ailes du film qu’il rêvait de tourner à la fin de sa vie), d’évocation intelligente et de mise en scène, avec statues de cire estampillées « Grévin ».

Sans doute y a-t-il plus de reconstitution que d’éléments intacts, mais cette maison est littéralement habitée. Et c’est la gorge nouée que je suis resté devant cette grande table dressée, au-dessus de laquelle sont projetés des films personnels de Chaplin. Des films de repas joyeux et pleins de vie bien sûr. Même émotion dans la chambre à coucher, où la mort plane. Ou, plus léger, devant le bureau où Chaplin a écrit ses deux derniers films, et où des notes manuscrites sont habilement disposées.

Même ma femme, qui n’est pas une admiratrice inconditionnelle de Chaplin comme moi, était gagnée par l’émotion dans ce salon où le piano jouait des airs de l’artiste. Mes enfants (4 à 11 ans) étaient sans doute moins touchés par cette émotion. Ils ont en revanche été enthousiasmés par l’autre partie du musée : un bâtiment neuf baptisé le « Studio », consacré au travail de Chaplin.

Et c’est vrai qu’il est enthousiasmant ce studio, où l’on assiste d’abord à la projection d’un film (muet) évoquant la carrière de Chaplin, et qui se fige sur une scène d’Easy Street. Alors, l’écran s’élève, et Easy Street apparaît « pour de vrai ». On se lève et on entre dans cette rue, qui ressemble à s’y méprendre à celle du film. Commence alors une fascinante déambulation sur les plateaux et dans les scènes les plus cultes de Chaplin.

Se prendre en photo dans le fameux engrenage des Temps modernes, être rasé par le barbier du Dictateur s’asseoir à côté de l’Edna Purviance de L’Emigrant, ou de la fleuriste aveugle des Lumières de la Ville, voyager dans Charlot à la banque ou Charlot s’évade, prendre la place de Chaplin sur le tournage de La Ruée vers l’Or

Un voyage assez fascinant, émaillé de clins d’œil pour initiés, comme cette grille d’égout dans laquelle est coincée un petit bâton, avec la canne de Charlot posée non loin de là… L’occasion de rejouer une scène coupée des Lumières de la Ville, petit cadeau réservé aux plus grands fans.

Un voyage qui se termine de la plus belle des manières, en rejoignant le Chaplin des Feux de la Rampe sur la scène où il va rendre son dernier beau souffle. Et c’est émerveillé, ému et enthousiasmé que l’on reprend le chemin de la France. Avec l’envie de revoir tout Chaplin !

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