Le Quatrième Homme (Kansas City Confidential) – de Phil Karlson – 1952
J’ai toujours beaucoup aimé ce petit film noir méconnu mais épatant de Phil Karlson, l’histoire d’un homme dont la vie est brisée après avoir été brièvement accusé à tort d’avoir participé à un braquage, et qui cherche à se réhabiliter en démasquant les véritables coupables.
Rien de très original a priori, si ce n’est que notre héros (joué par l’impeccable John Payne) découvre que les membres du gang, qui ne se connaissent pas les uns les autres, ont rendez-vous dans un village de pêcheurs près de la frontière mexicaine. Il s’y glisse donc après avoir pris la place d’un des voleurs (Jack Elam), et cherche à démasquer les méchants.
Bon… Deux des bad guys en question sont interprétés par Neville Brand et Lee Van Cleef, deux des plus grandes salles gueules du cinéma hollywoodien. Alors forcément, on se dit que l’entreprise ne va pas être bien compliquée. Mais il y a une ambiance formidable dans ce décor atypique de film noir. Et le chef des braqueurs (Preston Foster) est lui aussi très inattendu, figure sympathique et attachante.
Le film manque sans doute un peu de rythme, mais sa grande force réside dans la qualité des personnages, remarquablement écrits. Même des seconds couteaux comme Van Cleef et Elam sont inhabituellement développés. Un grand petit film noir…