Le Ranch maudit / La Nuit du Grizzly (The Night of the Grizzly) – de Joseph Pevney – 1966
Histoire très classique en apparence : un ancien homme de loi s’installe avec sa famille dans un ranche convoité par un riche propriétaire. On voit venir le truc : ce dernier va lâcher ses tueurs pour obtenir ce qu’il veut… Eh bien pas du tout. Certes, le propriétaire terrien est un homme puissant qui ne fait pas de cadeaux à notre héros (Clint Walker, plus baraqué qu’intense), mais en guise de tueurs, il n’a que deux fils bagarreurs, un peu idiots, mais pas foncièrement dangereux.
D’où vient le danger, donc ? Parce qu’on est dans un western, quand même… De cet ennemi juré de l’ancien homme de loi qui refait surface comme par miracle ? Pas vraiment non plus. Ah oui, il y a Jack Elam à l’affiche, ça ne peut être que lui le vrai méchant. Même pas… Fait rarissime (quasi-unique, même) : Elam, l’une des gueules les plus patibulaires du western, a un rôle sympathique. Très sympathique, même. Alors de où ?
Eh bien d’un grizzly, comme le titre original l’annonce un peu prématurément. Un vrai grizzly sanguinaire et retors, qui sème la terreur dans la région. Le clou du film sera donc non pas le traditionnel duel aux revolvers, mais une longue traque dans les montagnes… Et ce n’est pas la seule particularité de ce western léger et bien mené. Outre un Jack Elam gentil, on y croise ainsi une poule ivre, une ville où l’alcool est prohibé, et une bienveillance à tous les étages.
Un vrai western familial, donc, malgré un grizzly assez impressionnant qui multiplie les victimes (du bétail surtout, mais pas que), qui sera le dernier film réalisé par Joseph Pevney pour le cinéma.
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