Représailles en Arizona (Arizona Raiders) – de William Witney – 1965
Le film commence par un incroyable prologue, interminable monologue face caméra d’un journaliste qui raconte la vie et les exactions de Quantrill (Quantrell, dans le film). Une séquence apparemment ajoutée au film après sa sortie, peut-être pour sa diffusion à la télévision. Assez hallucinante… et totalement inutile, une voix off résumant en quelques secondes la même chose, lorsque le film commence vraiment. Une curiosité, en tout cas, dont l’originalité donne d’emblée un ton différent au film.
C’est en effet un western assez atypique. Si les personnages sont relativement convenus, la construction du film l’est beaucoup moins, avec ces premières scènes qui racontent la chute de Quantrill, et qui ressemblent dans leur aspect spectaculaire et dans leur rythme, au final attendu. Mais ce n’est que le début.
Audie Murphy (qui retrouve Quantrill quinze ans après Kansas Raiders) est excellent, particulièrement intense dans le rôle d’un ancien héros de guerre, ancien hors-la-loi, qui hésite sur le chemin à suivre.
Excellent aussi, Buster Crabbe, dans le rôle secondaire du capitaine Andrews. Sans doute le rôle de la maturité le plus marquant, pour l’ancien interprète de Flash Gordon. Très charismatique.
Aux commandes, William Witney, qui fut l’un des grands spécialistes du serial, et dont la mise en scène est assez formidable, à la fois pour le rythme qu’il donne au film, et pour l’utilisation des décors, en particulier dans ce village indien dont les murs, les croix, et le moindre relief donnent une profondeur aux images.