Le Saint contre-attaque (The Saint strikes back) – de John Farrow – 1939
Deuxième « Saint » de la série produite par la RKO, et déjà le héros imaginé par Leslie Charteris change de visage. Après Louis Hayward, qui campait un Simon Templar ténébreux et inquiétant dans Le Saint à New York, c’est George Sanders qui enfile le costume de l’aventurier, ce qu’il fera dans quatre autres films jusqu’en 1941 (les deux derniers films de la série étant interprétés par Hugh Sinclair).
Aux antipodes de Hayward, Georges Sanders… fait du George Sanders. Suave et débonnaire, perpétuellement détendu et élégant, l’accent aristocratique et l’humour british, Templar n’est plus tout à fait le tueur implacable qu’il était dans le précédent film, même s’il conserve une aura de danger : Sanders rend palpable la menace derrière ses manières distinguées.
Le ton du film est à l’avenant. Nettement moins violent et sombre que le premier film, The Saint strikes back se résume pour l’essentiel à un savant jeu du chat et de la souris entre Simon Templar, la police, les vrais méchants et les faux méchants… Avec surtout de réjouissants face à face entre le héros et son éternel ami-adversaire, l’inspecteur Fernack, toujours interprété par John Hale.
La présence derrière la caméra de John Farrow, réalisateur de l’excellent La Grande Horloge, laissait espérer le meilleur pour ce deuxième film. Mais sa mise en scène ne fait pas vraiment d’éclat, si ce n’est dans la séquence d’ouverture, modèle de suspense et d’efficacité dans un dancing bondé où l’action se met en place quasiment sans un mot. La suite, qui se voit avec un certain plaisir, est plus anodine…
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