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Le Pirate de Capri (The Pirates of Capri / I Pirati di Capri) – d’Edgar G. Ulmer – 1949

Classé dans : 1940-1949,ULMER Edgar G. — 14 février, 2016 @ 8:00

Le Pirate de Capri

Quelque part entre Le Signe de Zorro de Rouben Mamoulian et Le Livre noir d’Anthony Mann (sorti cette même année 1949)… Toujours inattendu, Edgar Ulmer signe un film d’aventures sur fond de révolution (italienne cette fois), avec pour personnage principal l’un de ces héros masqués vengeurs et justiciers (joué par Louis Hayward). Curieux cocktail qui, sur le fond n’apporte pas grand-chose : à part quelques belles idées de scénario (la reine obnubilée par le destin tragique de sa sœur Marie-Antoinette), rien de très original dans ce portrait d’un homme qui dissimule sa vraie nature (celle du héros masqué) sous des faux-semblants grotesques.

Mais dans la forme, cette relativement grosse production (énorme, même, si on la compare à la grande majorité des films d’Ulmer) est particulièrement riche et passionnante. Le réalisateur met à profit les moyens qu’il a à sa disposition, ses décors impressionnants, ses nombreux figurants, pour signer une suite de tableaux saisissants, grouillants de vie et lourds de menace.

Toutes les séquences dans le village des pirates sont ainsi exceptionnelles, avec ces gueules mises en valeurs par la lumière des torches, les vieux murs qui se dessinent dans la nuit et dont sortent femmes et enfants… On sent qu’Ulmer apporte une attention toute particulière au quotidien de ces petites gens qu’il a toujours affectionné. C’est peut-être ça qui définit le mieux ce cinéaste à la carrière incroyable et totalement inclassable: cette empathie pour les petits, les opprimés.

Ici, il se révèle aussi un excellent cinéaste d’action, avec une poignée de duels à l’épée magnifiquement filmées, l’impressionnante séquence du soulèvement populaire, et surtout une course-poursuite hallucinante sur les toits de Naples, avec ces silhouettes qui semblent volet à travers la ville. Malgré son histoire un rien convenue, voire maladroite par moments, Le Pirate des Capri est une grande réussite, formellement impressionnante, et à la tension remarquablement tenue.

* Une rareté que Artus Films, éditeur plus habitué à exhumer le cinéma bis européen, vient de sortir de l’oubli, tout comme un autre film d’Ulmer : L’Île des péchés oubliés.

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