Charlot pompier (The Fireman) – de Charles Chaplin – 1916
Titre alternatif (VF) : Le Pompier
Titres alternatifs (VO) : A Gallant Fireman ; The Fiery Circle
Pour son deuxième film à la Mutual, Chaplin reste dans le slapstick pur, avec une comédie au rythme trépidant, l’un de ces films entièrement basés sur le métier de Charlot. Pompier, donc.
Son personnage passe de l’hyperaction à l’indifférence, de la mesquinerie à l’héroïsme, sans logique apparente. Normal : là encore, seul le gag et son effet intéressent un Chaplin entièrement tourné vers le mouvement. Le réalisateur s’offre d’ailleurs un beau plan assez impressionnant dans une voiture à cheval lancée à toute vitesse. Quant à l’acteur, il a droit à une cascade digne du Harold Lloyd de Safety Last : l’escalade sans trucage d’une façade d’immeuble haute de trois étages.
Pour le reste, on est clairement en terrain connu, avec Edna Purviance en belle à secourir et Eric Campbell en brute, avec les coups de pied aux fesses et les personnages maculés de nourriture. Mais la comédie fonctionne parfaitement, avec quelques belles trouvailles, comme ces chevaux attelés en marche arrière grâce à la pellicule projetée à l’envers.
The Fireman s’inscrit clairement dans la lignée de ses premières comédies, mais la maîtrise de Chaplin a fait un bond de géant depuis l’époque de la Keystone, à peine deux ans plus tôt.