Play it again, Sam

tout le cinéma que j’aime

Archive pour le 30 novembre, 2015

His regeneration (id.) – de G.M. « Broncho Billy » Anderson – 1915

Posté : 30 novembre, 2015 @ 2:45 dans 1895-1919, ANDERSON G.M. "Broncho Billy", CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS | Pas de commentaires »

His regeneration 1

Une curiosité. Ce court métrage dramatique signé G.M. (« Broncho Billy ») Anderson aurait pu tomber dans le même oubli que ses autres films s’il n’était pas marqué par l’apparition, inattendue et inexplicable, de Charles Chaplin dans les frusques de Charlot…

Chaplin était alors sous contrat avec la Essanay, une société dont Anderson était l’un des fondateurs (le « A » de « S and A », Essanay phonétiquement), et les deux hommes semblaient s’apprécier mutuellement. Pour autant, la participation de Chaplin à ce film reste assez mystérieuse. Parce qu’on ne connaît pas exactement son implication dans la production, et parce que le numéro comique de Charlot contraste radicalement avec le sérieux du film.

His regeneration

C’est comme s’il y avait deux films bien distincts : les toutes premières minutes, centrées sur un Chaplin parfaitement dans son élément dans un bar-dancing où il nous offre des gags qu’il connaît bien, de manière un peu brouillonne peut-être, mais en faisant mouche tout de même.

Et puis il disparaît, aussi vite qu’il était apparu, pour laisser la place à la vraie star du film, G.M. Anderson, en voleur sur le chemin de la rédemption grâce à la bonté d’une jeune femme. Un petit drame bien ficelé et joliment réalisé par l’acteur lui-même, qui plonge une partie de son action dans l’obscurité totale, n’éclairant que les visages en gros plans à l’aide d’une lampe torche. Une esthétique pas si courante à l’époque.

Le Café du Cadran – de Jean Gehret (et Henri Decoin) – 1946

Posté : 30 novembre, 2015 @ 2:38 dans * Polars/noirs France, 1940-1949, DECOIN Henri, GEHRET Jean | Pas de commentaires »

Blanchette Brunoy, Bernard Blier, Félix Oudart

Bernard Blier en patron de bistrot à la femme trop belle… On a l’impression d’avoir vu ça cent fois. Pourtant, ce film méconnu d’un cinéaste oublié (même s’il semble que Decoin soit le véritable auteur du film) est une réussite et une œuvre assez originale. Parce que Blier n’est pas le cocu magnifique qu’on attend de lui, et parce que le réalisateur, quel qu’il soit, prend le temps d’installer son film dans une sorte de routine quotidienne assez passionnante.

C’est à la fois la force et la petite faiblesse du film : ne pas se reposer sur un enjeu dramatique fort, et signer une chronique basée sur les habitudes d’un bistrot parisien, ces gestes quotidiens répétés à l’envi, et ces petits changements qui paraissent si anodins mais qui sont de véritables révolutions pour ces silhouettes désormais si familières.

Sans doute le film manque-t-il d’une atmosphère plus envoûtante, et peut-être souffre-t-il d’une réalisation un peu trop fonctionnelle. Mais dans ce quasi hui-clos, on se laisse emporter par cette petite musique qui évite à tout prix le sensationnel. Et puis, il y a autant de personnages que d’enjeux personnels : le poivrot repenti qui cherche à se racheter aux yeux de celle qu’il a blessé, les journalistes confrontés au rachat de leur canard (déjà), cette amoureuse transie qui observe son amant lui échapper, ce vieux barman qui connaît tout de ses clients…

Malgré les contraintes de lieu (jamais la caméra ne va plus loin que le trottoir devant le café), le film grouille de vie et de mouvements. En fil rouge, la traditionnelle opposition de la campagne et de la capitale : Blier et sa femme (Blanchette Brunoy) sont deux Auvergnats tendres et amoureux, qui découvrent la vie parisienne. Avec résignation pour elle, avec un rien de cynisme pour lui, qui réalisera trop tard qu’il n’est pas de taille pour dompter la ville. La conclusion, cruellement ironique, remettra chacun à sa place.

 

Kiefer Sutherland Filmographie |
LE PIANO un film de Lévon ... |
Twilight, The vampire diari... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | CABINE OF THE DEAD
| film streaming
| inderalfr