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Archive pour le 27 novembre, 2015

L’Enfant du désert (Cattle Drive) – de Kurt Neumann – 1951

Posté : 27 novembre, 2015 @ 2:38 dans 1950-1959, NEUMANN Kurt, WESTERNS | Pas de commentaires »

L'Enfant du désert

Pas un saloon, pas un bandit, pas un Indien, pas une fusillade (si ce n’est pour rassembler le bétail), pas même une bagarre… Drôle de western que ce Cattle Drive, petite production Universal qui fait partie de ces nombreuses curiosités tombées dans un oubli total. Et pourtant, il ne manque de rien ce western : ni de rythme, ni d’émotion, et certainement pas de charme.

Les premières scènes laissent pourtant perplexes. Le « héros » est alors un gamin détestable: le fils trop gâté du riche président du chemin de fer, « oublié » au bord des rails en plein désert. Un petit capricieux, qu’un cow-boy sans histoire prend sous son aile. Ce cow-boy, c’est Joel McCrea, un acteur toujours formidable, au jeu discret et chaleureux à la fois (et dont l’épouse à la ville, Frances Dee, est celle qui apparaît sur la photo que montre le personnage à son jeune protégé).

En quelques plans seulement, l’apparition de McCrea emballe le film, plombé jusqu’alors par la présence de ce gamin que le jeune Dean Stockwell (alors enfant vedette d’Hollywood, bien avant la série Code Quantum) parvient à rendre réellement antipathique. Entre Joel McCrea, l’alchimie est parfaite. Et le changement qui s’opère est remarquable. En quelques scènes simples et bien foutues, Stockwell semble littéralement se transformer sous le regard bienveillant de son protecteur.

Le rythme du film aussi s’en resent. Accepté par un groupe de cow-boys qui convoient un important troupeau, le gamin élevé dans le luxe découvre le quotidien parfois difficile de ces hommes. Rien de très spectaculaire, si ce n’est quelques cavalcades plus ou moins contrôlées, mais une succession de moments tendres, tendus ou amusés, et quelques belles images de soleil couchant sur le désert.

Petite production oblige, le film utilise quelques plans de précédents westerns de la Universal (notamment les plans larges de bétail). Mais beaucoup de belles images plaçant les acteurs au coeur de la nature majestueuse sont bel et bien du fait de Kurt Neumann, réalisateur qui ne m’avait jamais réellement convaincu jusqu’à présent. Avec ses couleurs pastels et son rythme tranquille, Neumann réussit là un beau western bienveillant.

* Joel McCrea est à l’honneur de la nouvelle fournée des Westerns de Légende de Sidonis, avec trois films dont cet Enfant du désert (ainsi que Le Défilé sauvage et Le Solitaire des Rocheuses, avec en bonus la traditionnelle présentation par Patrick Brion.

Hors de portée (The Reach / Beyond the Reach) – de Jean-Baptiste Leonetti – 2014

Posté : 27 novembre, 2015 @ 2:31 dans 2010-2019, LEONETTI Jean-Baptiste | Pas de commentaires »

Hors de portée

Ah, la bonne vieille influence du comte Zaroff : souvent la promesse d’une bonne série B distrayante, à défaut de retrouver la magie du film original. Parce que ce sous-genre qu’est le « film de chasse dont l’homme est le gibier » est aussi abondant que généralement sans surprise.

Dans cette petite production, le budget semble se focaliser sur deux points : Michael Douglas, et l’impressionnant 4×4 très aménagé (four, bar à cocktail… tout pour un bivouac réussi) que son milliardaire de personnage s’est offert pour sa dernière chasse. Pour le reste, un héros pas très cher (Jeremy Irvine), des décors naturels, et une poignée de seconds rôles (dont cette vieille baderne de Ronnie Cox) qui ont dû se contenter de quelques jours de tournage seulement.

Quant au scénario, il se limite au strict minimum : un milliardaire s’offre une partie de chasse en plein désert avec un jeune guide, tue un homme accidentellement, et décide de se débarrasser du témoin en s’amusant un peu avec lui. Et à la clé : un vrai rôle de méchant pour Michael Douglas qui semble y prendre beaucoup de plaisir.

Le suspens est plutôt efficace, et on n’a pas vraiment envie de faire la fine bouche. Mais un montage à la serpe assez assommant, des rebondissements hautement improbables qui frôlent parfois le ridicule (après un revirement cynique convainquant, le film s’achève sur une note grand-guignol impardonnable), et des personnages qui manquent totalement de profondeur finissent par agacer, voire par ennuyer.

Il y a pourtant une très belle idée dans la première heure, mais trop peu utilisée : la tanière de la victime, marginal vivant en plein désert qui s’est aménagé une série de planques dans les coins les plus improbables. Ce qui donne lieu à quelques images inattendues, et à une chasse au trésor qui, mieux exploitée aurait pu faire de ce film autre chose qu’un survival banal et maladroit. Tant pis.

* DVD chez Metropolitan, avec commentaire audio, making of promotionnel, et featurette mettant en valeur l’incroyable voiture de Michael Douglas dans le film.

 

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