Retour vers le futur 2 (Back to the future, part 2) – de Robert Zemeckis – 1989
Toujours aussi réjouissante, cette suite au scénario assez génial. Tourné quatre ans après, le film prolonge pourtant directement le premier, avec une séquence pivot (celle de la DeLorean qui s’envole) qui a dû être retournée, Elisabeth Shue ayant remplacé Claudia Wells dans le rôle de Jennifer.
Contrairement au film de 1985, plus linéaire, celui-ci joue à fond sur les possibilités du voyage dans le temps, multipliant les allers-retours, les époques, les paradoxes temporaires, et les périodes alternatives. Avec bien quelques facilités, voire une grosse impossibilité : après « l’emprunt » de la machine par le vieux Biff, le retour aurait dû se faire dans le futur alternatif, Marty et Doc auraient donc dû se retrouver coincé. Vous suivez ? Bof, qu’importe… Tout le plaisir de ce deuxième opus repose sur cette impression de mouvement perpétuel, et sur le bordel créé par les voyages de nos héros.
Après 1955, cap donc sur 2015. Amusant, donc, de découvrir cette année vue par les scénariste d’il y a vingt-cinq ans. Forcément, cette partie, certes cultissime, accuse son âge, et le décalage avec le vrai 2015. Pas tant par rapport aux looks ou aux quelques innovations (assez rares finalement, à part la voiture volante, le manteau auto-séchant ou la pizza déshydratée) que par rapport aux quelques effets spéciaux « futuristes », comme ce croquignolet requin en 3D.
Mais comme dans le premier film, cette suite privilégie largement les personnages aux effets spéciaux, assez anecdotiques. Et puis cette nostalgie des années 80 qu’il met en scène n’est pas si loin de la réalité. N’empêche, c’est lorsque nos personnages se retrouvent une nouvelle fois propulsée en 1955, durant l’action du premier film, que Retour vers le Futur 2 devient réellement brillant, et unique en son genre.
Là, Zemeckis et ses scénaristes poussent à fond la logique ludique de la série, et l’art de l’auto-citation. Tout en reproduisant un suspense aussi réussi que dans le premier film, cette suite s’imbrique directement dans l’action du film de 1985, le danger étant de remettre en cause ce que les personnages avaient accompli auparavant. Un brillantissime jeu de chassé-croisé complexe, jouissif, et parfaitement maîtrisé.
* Voir aussi Retour vers le futur et Retour vers le futur 3.
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