Les Minions (Minions) – de Kyle Balda et Pierre Coffin – 2015
Pouvait-on passer à côté de ce spin-off ? Les véritables héros de Moi, moche et méchant (un must de l’animation de ces dernières années) et de sa suite (bien moins concluante), ce sont eux : les Minions, ces créatures quelque peu primitives au langage abscons qui élèvent la crétinerie au rang d’oeuvre d’art, et permettent aux créateurs de laisser libre cours à un humour régressif franchement réjouissant.
De là à en faire les personnages principaux d’un dessin animé, il y avait peut-être un peu trop loin. L’idée de départ est pleine de promesses : avant d’être au service de Gru, les Minions ont travaillé pour tous les grands méchants de l’histoire de l’humanité… et même avant. C’est d’ailleurs la partie la plus réussie du film : le prologue qui nous montre comment ces petits êtres maladroits ont déclenché les pires catastrophes à leurs maîtres successifs, causant la perte d’un tyrannosaure, de Napoléon à Waterloo ou encore de Dracula.
Après ce réjouissant prologue d’une dizaine de minutes à peine, la suite est nettement plus convenue. En quête d’un nouveau maître, trois Minions débarquent dans le Londres des Sixties, tombent sur une belle famille de braqueurs, dénichent la super-méchante la plus cool qui soit (en apparence), s’emparent du trône de la jeune Elizabeth II… La routine quoi.
Pas désagréable, mais convenu, ce spin-off qui s’achève comme une introduction au premier Moi, moche et méchant n’apporte strictement rien de neuf.
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