Play it again, Sam

tout le cinéma que j’aime

Le Mystère de la section 8 (Dark Journey) – de Victor Saville – 1937

Classé dans : 1930-1939,SAVILLE Victor — 3 juillet, 2015 @ 14:07

Le Mystère de la section 8

Plein de bien belles choses dans ce film d’espionnage pré-World War II, dont l’action se déroule durant la Grande Guerre, mais dont on sent bien qu’il est produit pour mettre en garde contre l’imminence d’un nouveau conflit mondial.

La première bonne idée est d’avoir situé la plus grande partie de l’intrigue dans une Suède qui revendique sa neutralité, et où se retrouvent tous ceux qui tentent d’échapper à la guerre en cours en Europe. A commencer par cette maison de haute couture qui sert de couverture à une espionne au service des Anglais, et où une employée française et une employée allemande ne cessent de s’envoyer des pics… Une ville neutre, mais où chacun semble participer à sa manière à l’effort de guerre, en jouant double-jeu.

Un double-jeu poussé à l’extrême puisque notre espionne anglaise tombe amoureuse de celui qu’elle doit démasquer : le chef d’un réseau d’espionnage à la solde des Allemands. C’est cette romance impossible qui donne les plus beaux moments du film, en particulier le moment où les deux espions tombent enfin le masque. « Enfin, plus de mensonges » soufflent-ils, tout en ayant conscience que se dévoiler leur identité respective officialise pour de bon leurs statuts d’ennemis.

Dans le rôle de l’espionne, Vivien Leigh est superbe, comme toujours, d’une justesse et d’une intensité absolues. Conrad Veidt est parfait lui aussi, incarnant merveilleusement cette vieille rigidité teutonne qui s’effrite légèrement mais sérieusement devant cet amour inattendu qui le trouble, jusque dans cette incroyable séquence de bataille navale qui sépare les amants, peut-être pour mieux les sauver.

La réalisation, hélas, n’est pas totalement à la hauteur de ce beau sujet. Un peu trop raide pour le coup, et manquant par moments cruellement de rythme. La complexité du scénario dans la première partie méritait un peu plus d’allant et de folie, que Saville ne parvient que rarement à donner à son film. Un film qui tient avant tout pour le scénario et les acteurs, qui font bien mieux que sauver les meubles.

Pas de commentaire »

Pas encore de commentaire.

Flux RSS des commentaires de cet article.

Laisser un commentaire

 

Kiefer Sutherland Filmographie |
LE PIANO un film de Lévon ... |
Twilight, The vampire diari... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | CABINE OF THE DEAD
| film streaming
| inderalfr