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Les Bourreaux meurent aussi (Hangmen also die) – de Fritz Lang – 1943

Classé dans : * Films noirs (1935-1959),1940-1949,LANG Fritz — 9 mars, 2015 @ 19:23

Les Bourreaux meurent aussi

Fritz Lang a souvent travaillé par cycles, enchaînant plusieurs films sur des thèmes similaires qui s’enrichissent mutuellement. Entre 1941 et 1944, le cinéaste a ainsi tourné trois films consacrés à « l’effort de guerre » d’Hollywood. Des films destinés à sensibiliser le grand public dans une Amérique entrée en guerre, et dont Lang fait des oeuvres personnelles : trois chefs d’œuvre absolus qui sont parmi les meilleurs tournés à Hollywood durant cette période.

Les Bourreaux meurent aussi arrive ainsi après Chasse à l’homme et avant Espions sur la Tamise, deux films qui jouent sur l’irruption de la peur dans les paysages familiers d’Angleterre. Celui-ci est un peu différent, puisqu’il adopte déjà une approche « historique » de la seconde guerre mondiale, en s’inspirant d’un épisode tragique de la résistance au nazisme à Prague : après l’assassinat de Heydrich, des centaines d’habitants sont pris en otage et exécutés par les Allemands.

Le film de Lang est un superbe hommage à l’esprit de résistance du peuple de Prague, et à toute forme de résistance face à l’oppresseur. C’est un film de propagande, bien sûr, mais d’une puissance incroyable.

Et s’il reste aussi puissant aujourd’hui, c’est parce que, comme souvent, Lang utilise les codes du film de genre pour aborder des sujets forts. Ici, ce sont les codes du film noir qu’il utilise. Son hymne à l’esprit de résistance prend ainsi la forme d’une chasse à l’homme dans les ruelles humides et pleines d’ombre de la ville. Une chasse à l’homme au cours de laquelle la tension, extraordinaire, ne baisse jamais.

La mise en scène de Lang, qui joue sur les peurs et l’omniprésence de la menace, est sublime. Mais le film doit aussi beaucoup à ses interprètes (Anna Lee, actrice fordienne qu’on n’a pas l’habitude de voir en premier rôle, est formidable), et à un scénario d’une richesse infinie, et d’une grande intelligence, qui privilie l’évocation à la mise en image.

Mais nul besoin de voir les exécutions pour ressentir l’horreur de cet épisode tragique et sanglant qui inspireront plusieurs autres films. Parmi eux, un autre chef d’oeuvre tourné la même année : Hitler’s Madman, de Douglas Sirk.

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