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Le Monde perdu (The Lost World) – de Irwin Allen – 1960

Classé dans : 1960-1969,ALLEN Irwin,FANTASTIQUE/SF — 3 février, 2015 @ 11:21

Le Monde perdu 1960

Le professeur Challenger emmène une improbable expédition en Amérique du Sud pour prouver aux yeux du monde que des dinosaures ont bel et bien survécu sur un plateau inexploré de l’Amazonie. Trente-cinq ans après le classique muet de Harry O. Hoyt, nouvelle adaptation du roman fantastique de Sir Arthur Conan Doyle.

Le principal problème de ce remake un peu fauché, c’est justement qu’il est un peu fauché, et qu’il n’était pas prévu pour l’être. Lancée alors que la Fox essuyait le désastre financier de Cléopâtre, la production a dû s’adapter des coupes draconiennes dans son budget, et se contenter de faire avec des bouts de ficelle alors que c’est le film de dinosaure ultime qui devrait être tourné.

On sent bien qu’il y a une vraie ambition, derrière ce film : les décors, naturels ou en studios, sont spectaculaires, et le choix du Cinemascope ne ment pas. Et qu’importe si la distribution est ouvertement « bis » (autour du vétéran Claude Rains dans le rôle de Challenger, que des seconds couteaux, à commencer par le charismatique et un peu fade Michael Rennie). La mise en scène est assez habile et privilégie constamment le spectaculaire, cherchant à en montrer le plus possible et à multiplier les péripéties les plus impressionnantes.

Mais la première apparition des « dinosaures » rappelle brusquement la limite de l’entreprise : aux dinosaures animés image par image assez impressionnant de la version de 1925 succèdent des iguanes et autres crocodiles maquillés et filmés dans de minuscules décors, solution économique choisie en lieu et place de Willis O’Brien, initialement prévu, et dont la production a finalement dû se passer.

Et puis, aussi spectaculaire soit-il, le film est réalisé assez platement et souvent très mollement. Irwin Allen ne fait pas grand-chose non plus pour éviter de tomber dans le ridicule. Dès la scène d’ouverture à l’aéroport, avec un Claude Rains outranciérement odieux, et une chute involontairement burlesque, le ton est hélas donné. Et que dire des vêtements et du look incroyables de Jill St. John, maquillage parfait en toute circonstance…

De tout cela, on peut facilement prendre le parti de rire. Mais il y a plus gênant : la manière dont sont traitées les « minorités visibles » (ça veut dire, tout ceux qui ne sont pas des bons blancs – ou des chiens, forcément épargnés), condamnés au grotesque ou à une fin brutale. Le cumul n’étant pas interdit.

• Assez incontournable tout de même, le blue ray qui vient d’être édité chez Fox avec en bonus d’intéressants éclairages sur les dinosaures dans le cinéma, et surtout la première adaptation du Monde perdu : celle de 1925.

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