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Archive pour le 6 janvier, 2015

Duel sans merci (Duel at Silver Creek) – de Don Siegel – 1952

Posté : 6 janvier, 2015 @ 2:27 dans 1950-1959, MURPHY Audie, SIEGEL Don, WESTERNS | Pas de commentaires »

Duel sans merci

Ce qu’il y a de vraiment beau dans ces westerns de série des années 50, en tout cas dans les meilleurs d’entre eux, ce sont les petits accrocs, ces détails plus ou moins flagrants qui éveillent l’attention, surprennent, bousculent… alors que tout nous fait croire qu’on est en terrain connu.

Les décors sont souvent les mêmes, le Technicolor est souvent flamboyant, les personnages sont souvent caricaturaux. Et ici, la logique est même poussée à l’extrême, avec des surnoms qui sonnent comme ces cartes de visite : Lighting, Dusty, Silver Kid… On se croirait dans un inventaire du folklore westernien.

Mais dans ce western de jeunesse, loin de ses incursions dans le genre dans les années 60 et 70 comme Sierra Torride (comme Ça commence à Vera Cruz est loin de ses polars à venir), Siegel ne s’empare des stéréotypes que pour mieux s’en amuser.

Première surprise : le « héros » interprété par la star Audie Murphy, fils d’un chercheur d’or assassiné froidement, disparaît complément de l’écran après cinq minutes, et pour un bon quart d’heure, pour revenir en simple bras droit du vrai personnage central, un shérif qui tente de cacher son handicap campé par l’impeccable Stephen MacNally.

C’est ce dernier aussi qui narre l’histoire, dans une voix off très peu westernienne qui évoque bien plus les grands films noirs des années 40, dont Siegel semble s’être beaucoup inspiré. Jusqu’au personnage très inattendu de Faith Domergue, véritable femme fatale, manipulatrice meurtrière comme on en a très rarement vu dans le genre.

Le film est aussi l’un des premiers à offrir un beau rôle secondaire à Lee Marvin, dix ans avant … Liberty Valance, et déjà très à l’aise pour jouer les sales types (même si celui-ci n’est pas un « méchant » à proprement parler).

Dans les scènes d’action, sèches et brutales, Siegel annonce aussi le cinéma américain des décennies à venir, tout en s’inscrivant dans la longue tradition d’un genre parfaitement balisé. Trait d’union parfait entre deux époques…

Benoît Brisefer : les Taxis Rouges – de Manuel Pradal – 2014

Posté : 6 janvier, 2015 @ 2:18 dans 2010-2019, FANTASTIQUE/SF, PRADAL Manuel | Pas de commentaires »

Benoît Brisefer : les Taxis Rouges - de Manuel Pradal - 2014 dans 2010-2019 BenoicirctBriseferlesTaxisrouges_zpsdaa832d9

Adaptation très fidèle et sans surprise de la bande dessinée de Peyo. Jusqu’au choix de Gérard Jugnot pour interpréter le gentil et franchouillard Monsieur Duriflard (et à celui de Jean Réno pour le méchant de service), le moindre élément du film semble évident, attendu.

Le film flirte évidemment sur les succès récent du Petit Nicolas et autres adaptations de BD. Le gamin lui-même semble être un clone des deux interprètes successifs du personnage de Goscinny. Avec, bande dessinée francophone oblige, les clins d’oeil incontournables à Tintin (le navire de croisière qui ne s’arrête pas, le foulard sur le crane d’un Jugnot qui prend soudain des allures de Haddock…).

Très sage, très appliquée, cette adaptation n’ose jamais prendre des chemins de traverse. D’où un aspect curieusement figé, qui ne disparaît que quand Manuel Pradal s’autorise un brin de folie : avec la prestation assez réjouissante de Thierry Lhermitte en naufragé volontaire, et celle de Hippolyte Girargot en commissaire gentiment grotesque. Un peu maigre, tout ça…

 

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