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Archive pour décembre, 2014

Les Rescapés du Futur (Future World) – de Richard T. Heffron – 1976

Posté : 10 décembre, 2014 @ 2:45 dans 1970-1979, FANTASTIQUE/SF, HEFFRON Richard T. | Pas de commentaires »

Les Rescapés du futur

Mondwest avait été l’un des grands succès de 1973, son habile mélange de science-fiction et de western, inédit jusque là, lui valant même l’objet d’un petit culte qui reste vivace quarante ans plus tard. Un statut un peu usurpé, l’idée de départ étant nettement plus excitante que le film lui-même. Malgré ce concept plein de possibilités, une suite était-elle nécessaire ? Après avoir ce Future World, la réponse est claire : non, en tout cas pas cette suite-là.

Le film a le même problème que l’original : il se base sur une idée forte, dont les scénaristes, au fond, ne savent pas vraiment quoi faire. Résultat : une heure quinze de pas grand-chose et de pseudo-mystère (perso, j’ai compris en dix minutes à peine que les invités prestigieux du parc d’attraction allaient être remplacés par des « copies »), et quinze minutes d’affrontements mous du genoux avec quand même une deuxième idée forte, l’opposition des deux héros et de leurs clones respectifs.

Le film de Crichton avait quand même des personnages intéressants, et faisait monter l’angoisse crescendo avec ce robot frustré incarné par Yul Bryner. Ici, rien de tel. Les personnages sont mal dessinés, et Peter Fonda et Blythe Danner n’y peuvent rien. Crichton, lui, s’est totalement retiré du projet, mais recyclera son idée de parc futuriste tournant au carnage dans un roman qui connaîtra un petit succès : Jurassic Park.

Et puis il y a un aspect totalement impardonnable dans Future World : avoir ressorti des cartons le déjà iconique « gunslighter » pour une unique raison, placer le nom et la trombine de Yul Bryner en bonne place (voire la première) sur les affiches et la bande annonce. Forcément, on attend le truc de scénariste qui va réanimer le robot tueur. Mais non : le pauvre Yul n’apparaît que quelques minutes pénibles dans une séquence de rêve aussi inutile que grotesque. Et dire que c’est la dernière apparition de Bryner au cinéma… Cruel !

• Le film a été édité récemment chez Sidonis, avec le nom et le visage de Yul Bryner occupant la première place sur la jaquette…

Stanley et Livingstone (Stanley and Livingstone) – de Henry King (et Otto Brower) – 1939

Posté : 10 décembre, 2014 @ 2:39 dans 1930-1939, BROWER Otto, KING Henry | Pas de commentaires »

Stanley et Livingston

Voilà l’un de ces « grands films prestigieux » que les studios hollywoodiens adoraient du temps de leur grandeur : l’une de ces productions taillées pour les Oscars et la postérité. L’un de ces films, aussi, qui supporte généralement le plus difficilement l’épreuve du temps. Pas manqué : ce Henry King ne figure pas parmi les plus mémorables du cinéaste, et résume assez bien la grandeur et la limite du système hollywoodien de l’âge d’or.

Cette grande épopée humaniste a aussi un aspect très colonialiste, assez représentatif de la vision de l’époque : comme dirait l’autre, c’est le blanc qui fait rentrer l’Afrique dans l’histoire, comme si le continent ne pouvait exister que parce les sociétés occidentales l’ont reconnu à travers des cartes.

Au-delà de cet aspect (à remettre dans son contexte, bien sûr), le film est assez beau, surtout par les portraits qu’il dresse de ces aventuriers transformés à jamais par un continent noir fascinant. Livingstone bien sûr, mais aussi l’ambassadeur amoureux et détruit par cette Afrique qui a fait de lui un vieillard avant l’heure.

Henry King peut surtout se reposer sur la prestation toute en nuance et particulièrement intense à la fois de Spencer Tracy, formidable en Stanley, ce journaliste d’un autre temps qui passe des contrées sauvages de l’Ouest américain (dans une étrange séquence d’ouverture) à celles si semblables et si différentes de l’Afrique.

L’acteur, flanqué d’un Walter Brennan déjà haut en couleur dans le rôle de son « éclaireur », n’a pourtant jamais mis les pieds en Afrique pour ce film, tourné en studio avec en fond des images filmées sur place (par Otto Brower). Le procédé est habilement utilisé, mais donne aussi un côté très fabriqué, nuisant quelque peu à l’atmosphère.

Paradoxalement, la séquence de « tribunal » de Stanley face aux scientifiques qui doivent juger de la véracité de ses propos, elle aussi très hollywoodienne et qui permet de faire de grands discours forcément humanistes, est d’une belle intensité. Plus que beaucoup de scènes africaines qui s’étirent un peu trop et s’attardent parfois gratuitement sur les paysages.

• Le film vient d’être édité parmi neuf autres productions de la Fox (des curiosités, pour la plupart), dans la collection Hollywood Legends.

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