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Escrocs mais pas trop (Small Time Crooks) – de Woody Allen – 2000

Classé dans : 2000-2009,ALLEN Woody — 12 décembre, 2014 @ 14:52

Escrocs mais pas trop

Ce Small Time Crooks n’est sur le papier qu’une petite fantaisie sans grande envergure. Et c’est effectivement un Allen très mineur. Médiocre, même, dans la première demi-heure, parodie lourdingue et pas vraiment drôle du film de braquage, histoire d’une bande de pieds nickelés qui veulent creuser un tunner pour pénétrer dans le coffre d’une banque.

« - Danny n’est pas stupide parce qu’il conduit un camion.
- Non, Danny est stupide parce qu’il a un QI d’idiot »

C’est la première fois qu’on a cette impression, mais Woody lui-même semble ne pas vraiment y croire, comme s’il faisait son film uniquement parce qu’il fallait bien tenir le rythme d’un long métrage par an. Franchement, fallait pas.

Le personnage qu’il interprète n’est pas tout à fait le névrosé libre et cynique que l’on aime : un escroc un peu idiot et un peu ridicule, à qui Woody Allen scénariste fait jouer le faire-valoir de Tracey Ullman, qui a droit aux meilleures répliques alleniennes.

« - Qu’est-ce que tu dirais si je t’annonçais que tu es mariée à un vrai génie ?
- Je dirais que je dois être bigame. »

L’histoire de gangsters n’intéresse visiblement pas le cinéaste, qui l’expédie en une petite scène un peu baclée pour passer à autre chose, un peu plus consistant. Pour servir de couverture à leur opération, les apprentis creuseurs de tunnel ont ouvert une boutique de cookies, qui marche du feu de dieu, et finit par faire d’eux des millionnaires.

Et là, au bout d’une bonne demi-heure, on voit enfin ce qui a intéressé Woody Allen : la possibilité de plonger ses bras cassés dans un univers très chic qui n’est pas le leur. C’est parfois un peu lourd, parfois amusant, souvent très en deça de ce que le réalisateur a l’habitude de faire (jusque dans son précédent film, Accords et désaccords, pourtant très inspiré).

Il y a quand même quelques bons moments : Hugh Grant jouant les professeurs Higgins avec Tracey Hullman – Miss Doolittle et son balourd de mari (Woody). La visite du musée, surtout, est très drôle : « Je ne veux pas aller dans les musées, ça me fout la trouille toutes ces vierges. »

Finalement, ce qui frappe le plus, c’est la tendresse qui se dégage de la dernière partie, de la part d’un Woody Allen qui semble tout d’un coup assagi, voir fatigué. Juste désireux de retrouver celle qu’il aime, soudain débarrassé de sa libido envahissante. Tendre et un rien nostalgique.

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