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Harry dans tous ses états (Deconstructing Harry) – de Woody Allen – 1997

Classé dans : 1990-1999,ALLEN Woody,FANTASTIQUE/SF — 3 novembre, 2014 @ 17:54

Harry dans tous ses états

Un écrivain réalise qu’il est totalement inapte à vivre en société, et qu’il ne s’épanouit réellement que dans son écriture, au milieu des personnages qui sortent de son imagination, et qui lui offrent l’opportunité de se livrer à une sorte d’auto-psychanalyse grandeur nature.

Sur le papier, Allen semble avoir déjà fait ce film dix fois. Film après film, ses mêmes thèmes reviennent sans cesse : sa fascination faite d’amour et de rejet pour New York, ses obsessions pour la psychanalyse, pour la sexualité… Pourtant, et on pourrait le dire pour la plupart de ses grandes réussites, Deconstructing Harry ne ressemble à aucun autre film.

C’est le parcours très simple d’un Woody hilarant mais horrible, qui passe son temps à rejeter sur les autres le moindre de ses actes : il faut le voir expliquer ce qui l’a amené à tromper l’une de ses femmes, lui rejetant la faute avec un naturel et une nonchalance dont on ne sait pas trop si c’est à mourir de rire, ou totalement glaçant.

Mais ce parcours très allenien est surtout une plongée absolument virtuose dans l’univers mental du queutard-écrivain : devant la caméra, la frontière entre la réalité et l’imagination du personnage est de plus en plus trouble. Son alter ego, sorti d’un livre très autobiographique,  finit d’ailleurs par lui faire face, pointant du doigt ce que le personnage refuse de voir. Une psychanalyse illustrée en quelque sorte…

Ce procédé permet à Woody Allen de s’offrir toutes les extravagances, toutes les folies pour donner corps à son processus mental, à ses fantasmes ou ses culpabilités, utilisant merveilleusement un très beau casting. Il fallait oser offrir à Robin Williams le rôle d’un acteur flou, dont on ne voit jamais clairement le visage. Il fallait oser aussi rendre un nouvel hommage à son maître de toujours Ingmar Bergman en filmant la mort qui vient frapper à la porte d’un appartement new-yorkais.

Woody Allen ose. Et il signe l’un de ses grands films, drôle et dérangeant. Libre et culotté.

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