Play it again, Sam

tout le cinéma que j’aime

Archive pour le 10 août, 2014

Connected (id.) – de Benny Chan – 2008

Posté : 10 août, 2014 @ 12:47 dans * Polars asiatiques, 2000-2009, CHAN Benny | Pas de commentaires »

Connected

Dans la lignée des films d’action purement improbables, celui-ci est une heureuse surprise. Remake hong-kongais officiel de Cellular, thriller américain avec Kim Basinger, le film de Benny Chan prend ouvertement le parti de l’efficacité pur, au détriment souvent de la vraisemblance. On a ainsi droit à une poursuite automobile où les obstacles servent de tremplin aux voitures, offrant au spectateur des images bien belles et bien spectaculaires, et enlevant par là même toute velléité de réalisme…

On s’en fiche totalement bien sûr. Les méchants sont trop caricaturaux, les flics ripoux trop téléphonés, les rebondissements trop énormes… Mais le film est d’une efficacité assez imparable, et se regarde le souffle coupé. L’idée de départ est il est vrai assez originale : une jeune femme enlevée par de mystérieux tueurs réussit à téléphoner à un parfait inconnu, qui accepte de lui venir en aide.

De ce postulat de départ, le film tire une succession de scènes d’action toutes inventives et originales, ouvertement inspirées par le cinéma d’action US des années 90 (on pense souvent à Die Hard 2 notamment), mais totalement dans son époque. Et ce mélange de « classicisme » et de modernité trouve un écho assez intéressant dans la vision que le film offre de Hong-Kong, ville que les cinéphiles de ma génération ont découvert grâce aux films de John Woo ou Tsui Hark, et que l’on découvre ici telle qu’elle est à l’ère du téléphone portable omniprésent.

Bien fichu, filmé par un cinéaste qui soigne ses images, interprété par des comédiens très charismatiques (Louis Koo est un père paumé bien émouvant, Barbie Hsu est magnifique, et Nick Cheung est le cousin chinois de John McClane…), le film est à peine gâté par la musique électro un peu agaçante du frenchy Nicolas Errera. C’est pas du grand cinéma, on est d’accord, mais Connected remplit parfaitement son contrat : donner du plaisir… et vider la tête…

Il faut sauver le soldat Ryan (Saving Private Ryan) – de Steven Spielberg – 1998

Posté : 10 août, 2014 @ 12:41 dans 1990-1999, SPIELBERG Steven | Pas de commentaires »

Il faut sauver le soldat Ryan

Les spectateurs qui découvriraient Il faut sauver le soldat Ryan aujourd’hui auraient sans doute du mal à en déceler l’importance. Depuis 1997, l’immersion totale voulue par Spielberg pour son extraordinaire séquence d’ouverture a plus que fait école : elle est quasiment devenue le passage obligé pour tout film de guerre. Mais jamais un réalisateur n’a réussi à renouveler l’impact de ces vingt premières minutes, durant lesquelles Spielberg place le spectateur dans la peau de ces jeunes Américains qui se retrouvent plongés soudainement, sans y être vraiment préparés, dans l’enfer des plages normandes du débarquement.

On sent bien que c’est cette longue séquence qui a donné envie au cinéaste de faire ce film. Caméra à l’épaule, sans le moindre plan d’ensemble, ne suivant que le strict point de vue de ces soldats qui voient leurs camarades tomber les uns après les autres, sans comprendre réellement ce qui se passe autour d’eux. Cette confusion jour pour beaucoup dans l’effet incroyablement immersif de cette longue introduction, si souvent copiée depuis.

L’histoire à proprement parler, inspirée d’un épisode authentique de la seconde guerre mondiale (un petit commando est chargé de retrouver et de rapatrier un soldat dont les trois frères ont été tués au combat, dans la campagne française), ne commence d’ailleurs que lorsque le calme est revenu, et que Spielberg prend le temps de présenter ses personnages.

C’est alors un autre film qui commence, passionnant, spectaculaire et très émouvant, mais aussi plus convenu dans son traitement. Spielberg y glisse toutefois une méditation plutôt inspirée sur l’absurdité de la guerre, et sur l’impossibilité de trouver des héros dans ces temps où se perdent des existences sacrifiées.

• Ce déjà classique a droit à une belle édition blue ray avec livret richement illustré, édité chez Paramount.

The Homesman (id.) – de Tommy Lee Jones – 2014

Posté : 10 août, 2014 @ 12:37 dans 2010-2019, JONES Tommy Lee, WESTERNS | Pas de commentaires »

The Homesman

Deuxième réalisation pour Tommy Lee Jones, dont on avait déjà découvert son goût pour le western et la noirceur avec Trois enterrements. Le voir renouer avec le genre n’est donc pas une surprise, pas plus que le choix particulièrement sombre du sujet. Inspiré d’histoires vraies, The Homesman évoque le destin de ces femmes de pionniers partis s’installer dans les grandes étendues encore sauvages et désertes, où la solitude et le danger sont omniprésents.

Beaucoup d’entre elles ont quitté les salons feutrés de l’Est pour suivre leurs maris, et mener une existence rude et morne, dans des régions où les voisins les plus proches sont à des heures de cheval, où les maigres récoltes peuvent être ravagés par les conditions extrêmes, et où plane constamment la menace des Indiens…

La grande force du film est d’avoir su faire ressentir le poids de ce que ces femmes ont laissé derrière elles : cette vie en société à laquelle elles ont dû renoncer pour une vie qui est loin, très loin, des fantasmes véhiculés par la culture populaire. Un poids trop lourd à porter : le film commence par la rupture, le moment où trois de ces femmes sombrent dans la folie, rompant avec une violence insupportable les derniers liens qui les reliaient à la vie…

Le film raconte la rapatriement de ces femmes vers l’Est, assuré par une autre femme, célibataire celle-là. C’est Hilary Swank, impressionnante dans ce rôle de femme revêche qui se raccroche comme elle peut à ce qui lui reste d’humanité et de féminité, pianotant silencieusement sur des touches de piano dessinées sur un tissu, suppliant un fermier un peu rustre de l’épouser. Pathétique, et déchirant…

Pour l’accompagner dans ce voyage périlleux, la jeune femme s’attache les services d’une épave : un cowboy sans attache et sans morale joué sans grande retenue par Tommy Lee Jones lui-même. Le long voyage dans lequel ils se lancent aura évidemment valeur de rédemption. Reste à savoir qui en bénéficiera. Noir, noir, noir, le film ne fait pas dans la demi-mesure. Refusant systématiquement toute vision romantique de l’Ouest sauvage, il porte un regard ému mais sans apprêt sur le destin de ces pionniers. Rugueux, visuellement splendide, et traumatisant.

 

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