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L’Avocat du diable (Guilty as sin) – de Sidney Lumet – 1993

Classé dans : * Thrillers US (1980-…),1990-1999,LUMET Sidney — 12 juin, 2014 @ 14:29

L'Avocat du diable

Retour au prétoire pour Lumet, dont la filmographie est décidément parsemée de ces « films de procès », genre à part entière auquel il a donné quelques-unes de ses plus belles perles. Le cinéaste a toujours su trouver cette approche originale qui a fait de ses films, malgré leur décor semblable, des œuvres à part. Dans 12 hommes en colère, son premier film, il nous plongeait au cœur des délibérations d’un jury d’assises. Dans Verdict, il suivait le parcours d’un avocat hanté par ses propres démons.

La salle du tribunal est un lieu où se jouent des vies, où la frontière entre le bien et le mal est souvent une question de point de vue, où chacun joue un rôle… Bref, un microcosme hors du temps où, malgré les faux semblants et les mensonges omniprésents, se révèlent les vraies personnalités. C’est sans doute ce qui a à ce point fasciné Lumet tout au long de sa carrière, pendant plus d’un demi-siècle.

Cet Avocat du diable n’échappe pas à la règle. Certes mineur par rapport aux deux films déjà cités, ce nouveau film de procès repose une nouvelle fois sur une idée particulièrement forte : une avocate accepte de défendre un playboy accusé du meurtre de sa femme, et réalise bientôt que non seulement son client est coupable et monstrueux, mais aussi qu’elle n’a plus d’autre choix que de le défendre malgré tout…

Formellement parlant, L’Avocat du diable est assez pauvre, au regard des grands films de Lumet. Les scènes de prétoire, notamment, sont filmées d’une manière assez froide, presque clinique. Seules quelques courtes séquences annexes parviennent à créer cette intimité qui faisait la force de Verdict notamment. Et particulièrement les scènes avec l’excellent Jack Warden, dans un rôle proche (en un poil moins cynique) de celui qu’il tenait dans le précédent film.

Mais cette esthétique froide et presque déshumanisée souligne l’engrenage dans lequel se retrouve l’avocate (Rebecca de Mornay), forcée de respecter les règles absolues de son métier, en laissant de côté toute notion de bien ou de mal. Dans le rôle du « diable », Don Johnson est flippant. Il est alors au sommet de sa carrière cinématographique, après avoir tourné notamment pour Dennis Hopper (Hot Spot) et John Frankenheimer (Dead Bang). Plus dure sera la chute…

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