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La Somme de toutes les peurs (The Sum of all fears) – de Phil Alden Robinson – 2002

Classé dans : 2000-2009,ROBINSON Phil Alden — 5 avril, 2014 @ 15:38

La Somme de toutes les peurs

Plus de dix ans avant The Ryan Initiative, le héros créé par Tom Clancy a eu droit à un premier « reboot ». Alors que l’on croyait la franchise enterrée, huit ans après le dernière film en date (Danger immédiat), le producteur Mace Neufeld revenait aux premiers pas du personnage, lui offrant une cure de jouvence (Ben Affleck succède à Harrison Ford, hélas), pour une histoire très semblable à celle du chef d’œuvre de John McTiernan A la poursuite d’Octobre Rouge. La démesure des années 2000 en plus.

Phil Alden Robinson est un réalisateur qu’on aime bien sur un ton un peu léger : on lui doit le magnifique et capraesque Jusqu’au bout du rêve, et le fort sympathique Les Experts. Ici, il fait le job le plus souvent, bien mieux en tout cas que le fort fade Philip Noyce pour les deux films précédents. Mais lorsque les enjeux deviennent trop grands, à partir de la moitié du métrage, il n’est clairement plus à la hauteur : son style trop sage ne souligne jamais l’horreur de la situation et l’ampleur de la menace qui pèse sur le monde…

Pour résumer la situation, c’est un peu les rapports Est-Ouest d’Octobre rouge (Jack Ryan, seul à voir le vrai visage de celui que tout le monde voit comme l’ennemi à abattre), mais à l’échelle de la crise des missiles de Cuba, référence historique clairement évoquée tout au long du film. Dans la dernière partie, c’est rien moins qu’une troisième guerre mondiale que Ryan doit éviter.

On n’y croit pas vraiment, pas plus qu’on ne croit en la suprême intelligence d’un Ryan campé par un Ben Affleck dont on a un peu plus de mal à dire du mal, depuis qu’il est devenu un excellent réalisateur, mais dont les qualités d’acteur sont tout de même souvent très discutables.

Cela dit, les acteurs ne sont pour la plupart pas très bien utilisés. Il y a pourtant des gueules qu’on aime beaucoup : Ciaran Hinds, Liev Schreiber, Morgan Freeman, Bruce McGill, James Cromwell, Philip Baker Hall… Mais leurs rôles, trop caricaturaux, ne leur permettent pas de révéler tout leur talent. Seul Michael Byrne (savoureux méchant de Indiana Jones et la dernière croisade) rend fascinant son personnage d’éminence grise mystérieuse du président russe.

Bancal et pas vraiment convainquant dans sa seconde moitié, le film a quand même ses bons moments. Toute la première heure, notamment, est assez réjouissante, et colle parfaitement à l’esprit des romans de Tom Clancy : Ryan, jeune analyste de la CIA habitué au travail de bureau, confronté malgré lui aux réalités du terrain et à des enjeux soudain tangibles. Robinson y instille une bonne dose d’humour. Il y est clairement plus à l’aise que dans le film apocalyptique, avec lequel flirte trop allégrement la seconde partie.

•  Paramount a édité un coffret, DVD ou blue ray, regroupant les quatre premiers films consacrés à Jack Ryan (A la poursuite d’Octobre rouge, Jeux de guerre, Danger immédiat et La Somme de toutes les peurs), avec des interviews d’époque plutôt intéressantes, consacrées à la gestation des films.

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