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Archive pour le 10 décembre, 2013

La Proie des hommes (Raw Edge) – de John Sherwood – 1956

Posté : 10 décembre, 2013 @ 7:15 dans 1950-1959, SHERWOOD John, WESTERNS | 1 commentaire »

La Proie des hommes

Ce petit western court et filmé le plus souvent avec une paresse impardonnable, est basé sur une idée forte: l’histoire se déroule dans une ville reculée d’un Ouest encore très sauvage, où un riche propriétaire a décrété que toute femme non mariée serait à celui qui la réclamerait le premier. Et comme sa femme à lui est jouée par Yvonne De Carlo, décidément sublime, ses propres hommes de main, chargés des pires basses œuvres, vont se mettre à imaginer sa mort…

C’est un film où rien ne se passe comme on s’y attend. Le riche propriétaire a ordonné le lynchage d’un homme, dont le frère jure de le venger. Mais le face-à-face entre le frère vengeur et le grand méchant n’aura pas lieu. A la place, on assiste à une sorte de partie de poker grandeur nature. Alors que les Indiens menacent, les personnages s’observent, bluffent, se manipulent les uns les autres, avancent leurs cartes, avec pour ambition de décrocher la mise : la femme et la fortune du grand boss…

Curieux western, vraiment, où le héros, joué par l’excellent Rory Calhoun, n’apparaît qu’après un bon quart d’heure, et où les hommes de main du riche propriétaire sont un père et son fils (Neville Brand, gueule indispensable du western) qui se détestent mais semblent condamnés à être ensemble. On découvre même, dans le court rôle du frère lynché, le jeune John Gavin, qui fait sa première apparition à l’écran sous le pseudo de John Gilmore.

Les acteurs sont tous parfaits, et parviennent à donner du corps à des personnages guère crédibles. Car toutes les bonnes idées du film sont traitées avec désinvolture. Le film donne l’impression de n’être qu’un brouillon qui ne demande qu’à être corrigé, enrichi.

Dommage, parce qu’il y a quelques fulgurances réjouissantes, notamment un joli plan d’Yvonne de Carlo en ombre chinoise, et une séquence inattendue en huis-clos où une poignée de personnages, dont on ne sait plus ce qu’ils veulent vraiment, s’observent en attendant l’inévitable explosion de violence.

• Le DVD vient de sortir dans la collection Western de Légende de Sidonis.

L’Ultimatum des trois mercenaires (Twilight’s Last Gleaming) – de Robert Aldrich – 1977

Posté : 10 décembre, 2013 @ 7:13 dans 1970-1979, ALDRICH Robert, LANCASTER Burt, MILES Vera | Pas de commentaires »

l'ultimatum des trois mercenaires

Trois anciens militaires prennent le contrôle d’une base de lancement de missiles nucléaires, où ils se replient, réclamant à être entendus par le Président des Etats-Unis… Il y a de belles choses dans cet avant-avant-dernier film du vétéran Aldrich : un certain mordant, une approche politiquement pas très correcte, et une audace scénaristique qui trouve son apogée dans les dernières minutes, s’inscrivant alors dans la lignée d’un Black Sunday, autre film politico-terroriste sorti cette même année, et réalisé par un John Frankenheimer en pleine forme.

Mais en 1977, Aldrich semble bien plus à côté de la plaque que Frankenheimer. Son Ultimatum… se révèle vite bien assommant. Lent et long, le film a énormément vieilli. Et la charge politique n’a guère de poids, si on excepte la toute fin, d’un cynisme réjouissant.

Le casting, pourtant, est exceptionnel, mais Robert Aldrich semble plus concerné par la volonté de multiplier les split screens, jusqu’à l’absurde, que par celle de faire exister ses personnages. La plupart des acteurs sont d’ailleurs réduits à un simple rôle illustratif, dépouillés de toute vie propre. Cela concerne des seconds rôles (Joseph Cotten, vieillard de 72 ans qui n’a strictement rien à jouer), mais aussi les personnages principaux : Burt Lancaster se contente la plupart du temps d’appuyer sur des boutons et de regarder sur des écrans. Mais rien ne lui permet de rendre réellement crédible son personnage.

Il y a quand même quelques figures intéressantes : celle du président (Charles Durning), présenté comme un monsieur tout le monde tiraillé entre son sens du devoir et ses peurs d’homme ordinaire. Celle aussi de l’un de ses conseillers, qui n’a pas grand-chose d’intéressant à faire, mais qui a la gueule de cette vieille baderne de Charles McGraw, le héros de L’Enigme du Chicago Express, qui fait une nouvelle fois des merveilles.

Le film a quand même ses fans. Michael Bay, pour commencer, qui s’en est largement inspiré pour son Rock

• Le DVD vient d’être édité chez Carlotta.

 

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