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Archive pour le 2 décembre, 2013

Comédie érotique d’une nuit d’été (A Midsummer night’s sex comedy) – de Woody Allen – 1982

Posté : 2 décembre, 2013 @ 5:42 dans 1980-1989, ALLEN Woody, FANTASTIQUE/SF | Pas de commentaires »

Comédie érotique d’une nuit d’été

Woody Allen s’évade de New York, mais le temps d’un été seulement, avec cette comédie champêtre qui trouve le parfait équilibre entre burlesque et nostalgie, avec une pointe de surnaturelle et, forcément, de psychanalyse. Son personnage est toujours le même, celui d’un pur New Yorkais (employé à Wall Street) qui goûte, le temps des vacances, les charmes simples de la campagne. Son meilleur ami est d’ailleurs joué par Tony Roberts, qui retrouve un rôle similaire à celui qu’il tenait dans Annie Hall.

Malgré son décor inhabituel, Comédie érotique d’une nuit d’été est en quelque sorte la synthèse de tout ce que le cinéaste a fait jusqu’à présent. Le burlesque de ses débuts (Woody y est un inventeur du dimanche qui crée d’improbables machines volantes), ses aspirations bergmaniennes, ses interrogations sur le couple, l’amour et le temps qui passe…

C’est aussi le premier film que Woody Allen tourne avec Mia Farrow, qui sera son égérie durant toute la décennie à venir.

Comme son titre le laisse penser, le film doit beaucoup au Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, dont Allen signe une sorte de remake à peu près contemporain (l’histoire se déroule visiblement au début du siècle dernier), et surtout très allenien. Il en reprend quelques aspects, notamment le point culminant du film : une nuit dans la forêt où hommes et femmes se croisent, les sentiments se révèlent dans la confusion, et les esprits planent sur ce microcosme baigné par le doute et les interrogations.

Mais le cinéaste est aussi, une nouvelle fois, très inspiré de Bergman. D’une manière moins flagrante que pour Intérieurs, pastiche réussi du cinéaste du maître suédois. Mais difficile de ne pas penser à Monika notamment, pour cette manière de filmer la parenthèse enchantée et hors du temps « normal » que représente cet été que personne n’oubliera.

Prometheus (id.) – de Ridley Scott – 2012

Posté : 2 décembre, 2013 @ 5:38 dans 2010-2019, FANTASTIQUE/SF, SCOTT Ridley | Pas de commentaires »

Prometheus

Dans le premier Alien, en 1979, Ripley et ses compagnons du Nostromo découvraient un mystérieux vaisseau spatial échoué sur une planète très lointaine, avec à son bord une espèce de canon dirigée vers le ciel, et une forme de vie dont les personnages ne se remettront pas, pas plus que les spectateurs.

Il aura donc fallu attendre plus de trente ans pour en savoir plus sur ces apparitions qui ont traumatisé des générations de spectateurs. En lançant le projet de Prometheus, Ridley Scott voulait d’ailleurs réaliser un prequel d’Alien, qui fut son deuxième film après le remarqué Duellistes. L’idée a rapidement été abandonnée : ce premier Prometheus se veut le point de départ d’une nouvelle mythologie. Mais quand même, le film fait plus que prolonger l’univers d’Alien : il en donne quelques clés et explications.

Les plus grands plaisirs qu’apporte le film tiennent d’ailleurs tous de leur attachement à la mythologie d’Alien : la terrifiante séquence des œufs, qui cite ouvertement celle du film originel ; et celle, magistrale, où apparaît enfin le xénomorphe (l’alien) assis sur le fameux canon. Comme si le film n’existait que pour ces moments-là.

Pour le reste, Prometheus n’apporte quand même pas grand-chose à la gloire de Scott, qui recycle en grande partie des idées déjà utilisées dans Alien. L’histoire reprend grosso modo les mêmes rebondissements, et le héros est toujours une héroïne, entourée de mecs gorgés de testostérones. Il nous refait même le coup de la grossesse soudaine, évacuée cette fois en une poignée de minutes, lors d’une séquence quand même assez traumatisante avec Noomi Rapace, clone plutôt convaincante de Sigourney Weaver.

Prometheus est plus spectaculaire, les effets spéciaux plus impressionnants, les décors plus grands, l’enjeu plus extraordinaire (découvrir l’origine de l’humanité, rien de moins)… Tout est « plus », ici. Pourtant, le vaisseau crasseux d’Alien, ses lumières blafardes entourées par l’obscurité, et tout ce qu’on n’y voyait pas, avaient quelque chose de nettement plus effrayant et marquant que ce Prometheus un peu trop sage et attendu.

Ridley Scott n’est pas un bras cassé, alors son film est assez passionnant. Mais il lui manque ce petit quelque chose en plus qu’on espère bien trouver dans la suite, déjà annoncée.

 

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