Play it again, Sam

tout le cinéma que j’aime

Archive pour le 5 septembre, 2013

Le Météore de la nuit (It came from outer space) – de Jack Arnold – 1953

Posté : 5 septembre, 2013 @ 1:44 dans 1950-1959, ARNOLD Jack, FANTASTIQUE/SF | Pas de commentaires »

Le Météore de la nuit (It came from outer space) – de Jack Arnold – 1953 dans 1950-1959 le-meteore-de-la-nuit

Jack Arnold est un cinéaste culte. On lui doit quelques-uns des meilleurs films fantastiques des années 50, tournés le plus souvent avec de petits budgets que son talent unique permet de transcender. L’Homme qui rétrécit ou L’Etrange créature du lac noir ont ainsi inspiré des générations de cinéastes. Et les fans de Clint Eastwood savent que leur idole a tenu deux de ses premiers (minuscules) rôles dans de bons films d’Arnold : Tarantula et La Revanche de la créature.

Le Météore de la nuit tranche avec ses autres films fantastiques, dont beaucoup reposent sur des monstres créés accidentellement par la science, et dont la révélation est repoussée au maximum, le temps de faire monter la tension en jouant sur ce qui reste invisible. Il y a un peu de ça dans ce film, mais cette fois avec ce qui ressemble bien à une (modeste) invasion extraterrestre.

Moins à l’aise avec les créatures de l’espace qu’avec les manipulations génétiques, Jack Arnold n’apporte pas grand-chose au film d’extraterrestres, mais signe une série B bien sympathique, et parfois très efficace. Pour le coup, le manque de moyens se fait souvent sentir, avec des effets spéciaux un peu cheap, et des parti-pris qui font quand même franchement sourire aujourd’hui.

Pratique : les visiteurs peuvent prendre l’apparence de n’importe qui (on économise sur le maquillage), et ne dévoilent leur vrai visage que brièvement. Pratique aussi : ils sont arrivée à bord d’un unique vaisseau qui n’a fait que traverser l’écran dans une boule de feu avant d’être enseveli sous des rochers (on économise sur les décors). Pratique enfin : on est en plein désert, et le crash n’a eu qu’une poignée de témoins, dont un seul comprend de quoi il s’agit (on économise sur les figurants).

Mais l’inventivité du cinéaste fait mouche à de nombreuses reprises : le héros qui se retrouve face à des « clones », et découvre du coin de l’œil le bras d’un homme inconscient ; une voiture qui traverse le désert en pleine nuit… Avec une simplicité remarquable, Arnold réussit à créer de beaux moments de frousse.

Avec, quand même, toujours un petit sourire aux lèvres. Car les acteurs, aussi sympathiques soient-ils, ne semblent pas toujours très concernés. Richard Carlson, comédien de second plan (et aussi réalisateur de bons westerns, comme L’Implacable poursuite) donne davantage l’impression de soigner sa coupe grisonnante que de s’inquiéter pour l’avenir du monde.

Il y aussi un détail dont je me voudrais de ne pas parler : les plans subjectifs adoptant le point de vue des « visiteurs ». Arnold semble avoir placer un saladier à fond plat devant l’objectif de sa caméra pour obtenir cet effet spécial très… spécial. Ne serait-ce que pour ça, il faut voir Le Météore de la nuit.

• Régulièrement, Universal édite quelques-uns de ses anciens titres, dans des éditions DVD toutes simples, dénuées de tout bonus, mais à un prix très raisonnable. C’est le cas avec ce Météore de la nuit.

Oblivion (id.) – de Joseph Kosinski – 2013

Posté : 5 septembre, 2013 @ 1:38 dans 2010-2019, CRUISE Tom, FANTASTIQUE/SF, KOSINSKI Joseph | Pas de commentaires »

Oblivion (id.) – de Joseph Kosinski – 2013 dans 2010-2019 oblivion

Difficile aujourd’hui de voir une grosse production hollywoodienne sans super-héros et sans apocalypse. Tom Cruise refusant toujours d’endosser cape et masque avant de s’envoler (te sens pas obligé de tomber là-dedans, Tom), c’est donc sur une Terre ravagée par des années de guerre avec de mystérieux extraterrestres qu’on le retrouve. Lui aussi…

Mais une fois encore, Cruise confirme non seulement qu’il reste la dernière grande star à l’ancienne, mais aussi qu’il a un flair unique pour choisir ses films. De tous les films post-apocalyptiques sortis ces dernières années (et il y en a eu beaucoup trop), Oblivion est sans doute le plus réussi, le plus original, et le moins con.

On est en 2077, et la Terre est désormais inhabitable. Les humains se sont réfugiés dans une colonie spatiale qui a besoin des dernières ressources de notre planète pour fonctionner. De cette colonie, on ne verra rien. Jack Harper (Tom Cruise) est resté sur Terre, lui, chargé d’assurer la sécurité des machines qui extraient l’eau des océans. Vivant dans une base toute en transparences, il ne côtoie que son binôme, une jeune femme qui n’attend que le jour où elle pourra rejoindre la colonie.

Ce jour approche, mais Jack, lui, ne veut pas quitter cette planète, rêvant à la civilisation qui a pourtant disparu avant même sa naissance. Jusqu’au jour où un vaisseau se crashe, et qu’une belle inconnue en sort indemne…

Sans dévoiler les nombreux rebondissements finaux, Oblivion est une superproduction d’auteur, qui ne fait pas grand-chose pour le confort du spectateur. Beaucoup de « temps morts », beaucoup de plans de Tom Cruise dans une nature immense et déserte, et des révélations qui donnent au happy-end de rigueur un arrière-goût âpre, en même temps qu’elles lancent des questions existentielles et créent le malaise.

Difficile d’en dire plus sans déflorer les surprises que réserve le film… Tout n’y est pas parfait d’ailleurs, il y a quelques longueurs, et les seconds rôles ne sont pas à la hauteur du personnage principal. Mais Tom Cruise, lui, est formidable. Poursuivant un sans-faute hors du commun, il rappelle aussi que la SF est un genre qui lui va bien. Après Minority Report et La Guerre des mondes de Spielberg (deux chefs d’œuvre), on le retrouvera bientôt dans l’intriguant Edge of Tomorrow de Doug Liman. Vivement.

• Le film de Joseph Kosinski vient de sortir en DVD et blue ray chez Universal.

 

Kiefer Sutherland Filmographie |
LE PIANO un film de Lévon ... |
Twilight, The vampire diari... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | CABINE OF THE DEAD
| film streaming
| inderalfr