G.I. Joe : Conspiration (G.I. Joe : Retaliation) – de Jon M. Chu – 2013
J’avoue : la perspective de retrouver Bruce Willis dans un film d’action réveille toujours en moi les plaisirs de l’ado qui découvrait les premiers Die Hard. Mais à force d’enchaîner les merdes et les films sans originalité (la liste de ses derniers films est édifiante : Die Hard 5, GI Joe 2, Red 2 et Sin City 2… wouah, ça c’est de la prise de risque), Willis est devenu la caricature de lui-même, et son capital de sympathie est en train de fondre à toute vitesse. Même son vieux pote Stallone l’a mis à la porte du prochain Expendables (le privant ainsi d’une cinquième suite d’affilée) pour cause de « fainéantise » et de « cupidité ».
Rassurons quand même les fans : Bruce n’est pas responsable du nanar qu’est ce deuxième GI Joe. Il n’en est même pas une grande victime, puisqu’il n’apparaît qu’à la moitié du métrage, et se contente d’une poignée de scènes (grotesques, certes) avec gros plans sur les tristes restes de son rictus ironique et sur ses mâchoires crispées. Dommage, son personnage, le « Joe » historique, était le plus intéressant sur le papier, et aurait pu lui permettre un sympathique clin d’œil à sa propre légende d’action hero.
Mais la vague ironie du premier film (qui était aussi sauvé par une chouette poursuite dans les rues de Paris) disparaît corps et âmes en même temps que son héros, Channing Tatum, éliminé après une dizaine de minutes seulement.
Qu’est-ce qu’il reste ? Des scènes d’action filmées sans une once de talent et montées par un épileptique qui interdit à l’œil la moindre possibilité de s’accrocher à quelque chose, Londres qui explose dans une séquence de grand n’importe quoi même pas impressionnante, des rebondissements assez incompréhensibles pour ceux qui ne connaissent pas par cœur les personnages d’Hasbro, et le gentillet Dwayne Johnson, sorte de Schwarzie pour enfants avec sourire de surfeur. C’est peu ? Oui. C’est nul ? Oui. C’est long ? Ouuuiiii…
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